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Originaire de Brive, Monsieur Fakir fait un dernier tour de France avec son étonnant spectacle

« Je m'amuse sur scène ! », Guillaume Dottin est en tournée cet été avec « Monsieur Fakir part en live ! » qui sera la dernière de ce spectacle. Il parcourt toute la France, avec 50 dates en deux mois : « c'est génial de pouvoir se balader dans son pays, grâce à son métier. On peut rencontrer plein de monde différent, une diversité de personne, de langue, et aussi d'accueil, en Bretagne, ça sera avec des crêpes et dans les Landes, comme hier, on nous a accueillis avec des aiguillettes de canard », raconte le Briviste. 

« Une sorte d'Ovni »

Avec plus de 400 représentations, ce spectacle est une réussite pour Guillaume Dottin et son équipe.  « Même moi, je ne sais pas exactement ce que c'est... une sorte d'Ovni ! C'est un spectacle de fakir (spectacle de démonstration d'insensibilité physique) où je me mets sur une planche pleine de clou avec six ou sept personnes allongées sur moi, avaler des lames de rasoir... Et en même temps, c'est humoristique, un one-man-show. »

Ce spectacle, il la crée il y a plus de quatre ans maintenant, au moment du confinement. Une période durant laquelle, il était enfermé dans son appartement parisien. Le fakirisme, Guillaume Dottin l'avait déjà expérimenté, mais il en voulait plus : « Durant cette période particulière, j'ai réfléchi et je voulais faire spectacle qui ressemble à un one-man-show. Avec mon bagage d'illusionniste et une touche d'humour, j'ai eu envie de voir ce que cela pouvait donner. C'est comme ça que sur le balcon de mon appartement, je me suis retrouvé à fabriquer une planche avec des clous. »

Sa passion est de partager avec son public

Pour celui qui a passé son adolescence en Corrèze, la scène est avant tout un moment de partage. « J'aime transmettre des émotions que ce soit de la joie, de la tristesse, de la peur... On est là pour faire passer au public un bon moment, et c'est très important de se le rappeler, surtout dans cette période. » Un show de 90 minutes durant lesquelles le magicien s'en donne à cœur joie, illusion, fakir ou encore humour. Son spectacle est rodé, mais malgré tout, ce n'est jamais le même : « C'est un spectacle vivant, il change en fonction du public, comment il réagit à telle ou telle blague. Et, c'est ce qui rend ces moments encore meilleurs. »

Ce plaisir d'être sur scène avec le public et d'expérimenter de nouveaux tours, motive le magicien, à la fois illusionniste, fakir et humoriste, à monter sur la piste après plus de dix ans de carrière. Une décennie faite de succès, comme lorsqu'il a présenté ses numéros au prestigieux cirque Pinder, ou lorsqu'il a rempli des scènes avec plus de 3 000 spectateurs. Mais pour le Briviste, les moments qui comptent vraiment, ce sont les plus simples. « Je me souviens encore du jour, où cette petite fille aveugle m'a fait un câlin... Mon père était à côté et même à trente-deux ans, on peut pleurer dans les bras de ses parents » se remémore-t-il encore ému. 

Cet été, une maman m'a demandé de faire monter sur scène son fils autiste, je ne suis pas formé donc c'était un peu compliqué. Mais j'ai demandé à ce qu'on baisse la lumière, au public de faire le moins de bruit possible et c'était hyper touchant de voir ce garçon apprécier ce moment unique pour lui

Ces moments, Guillaume Dottin en profite toute l'année. Il produit des spectacles notamment pour Noël, comme Casse Noisette. Un classique revisité avec cette touche qui fait son succès. « C'était difficile de ne pas être pour la première fois sur le devant de la scène, je me demandais ce que je faisais là. Quand j'ai vu un père dansé avec son enfant dans les bras, je me suis dit que c'était réussi. » Entre tous ses spectacles, il trouve le temps de réfléchir à son avenir. Le magicien a pris la décision d'arrêter « Monsieur Fakir part en live ! », il ne va pas raccrocher les crampons pour autant. « Je suis un peu hyperactif, c'est un défaut comme une qualité. Avec mon équipe, on commence à imaginer le prochain. Je ne peux pas en dire trop, mais cela va être encore plus impressionnant, encore plus extrême, encore plus drôle », s'amuse-t-il. 

Revenir un jour, à Brive 

Des projets, Monsieur Fakir en a plein la tête. Il y en a un qui lui tient à cœur : jouer devant son public en Corrèze. Né en Bretagne, il a pourtant passé toute son adolescence à Brive. Dans les rues du centre-ville, il n'est pas inconnu, puisqu'il se produisait dans les bars brivistes à ses débuts. « Maintenant, quand je reviens, avec des amis, on va voir des spectacles. On se demande quand viendra mon tour ? »

Marie Chazelas 

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