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Joe Biden promet d’être le "meilleur bénévole" de la campagne de Kamala Harris

Il veut "passer le flambeau à une nouvelle génération". Un mois après avoir renoncé à la présidentielle, Joe Biden a officiellement transmis à Kamala Harris la charge de représenter les démocrates, lors de la convention nationale du parti à Chicago, dans l’Illinois, ce lundi 19. Accueilli par une longue et assourdissante ovation, le président des Etats-Unis a appelé à "préserver" la démocratie, s’engageant à être le "meilleur bénévole" de la campagne de Kamala Harris face au républicain Donald Trump, qu’il a qualifié de "loser" et de "repris de justice". "Nous menons une bataille pour l’âme même de l’Amérique", a-t-il encore clamé, alors que la vice-présidente, elle, s’est essuyé les yeux, après avoir salué un "incroyable" président envers lequel les démocrates seront "éternellement reconnaissants".

Les militants du parti s’attendaient à faire campagne sans passion pour le président octogénaire, embourbé dans les sondages après sa prestation ratée du 27 juin contre Donald Trump. Mais son retrait a ravivé l’espoir au sein du camp démocrate, Kamala Harris ayant réduit l’écart avec son rival dans les sondages, lui qui est donné gagnant dans de nombreux Etats-clés comme la Géorgie ou le Nevada. Hillary Clinton, candidate malheureuse face à Donald Trump en 2016, a toutefois rappelé lors de cette même convention que rien n’était gagné. "Ne vous laissez pas distraire. Ne soyez pas trop contents de vous", a dit l’ancienne secrétaire d’Etat, appelant à briser pour de bon "le plus haut, le plus dur" plafond de verre en élisant une femme à la tête des Etats-Unis.

Des attaques personnelles

En marge de la convention démocrate, des manifestants propalestiniens se sont rassemblés à Chicago pour dénoncer le soutien de Biden à la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza. Le président des Etats-Unis a alors déclaré que "ces manifestants qui sont dans la rue ont des arguments à faire valoir", tout en rappelant que "beaucoup de personnes innocentes ont été tuées, des deux côtés". Quelques heures avant qu’il ne monte sur scène, un groupe de manifestants a brièvement ouvert une brèche dans le périmètre de sécurité extérieur protégeant l’enceinte où se déroule l’événement, avant d’être refoulé par la police.

De son côté, Donald Trump, qui a prévu des déplacements dans plusieurs Etats décisifs cette semaine, a commencé lundi par la Pennsylvanie. L’ancien président républicain a notamment attaqué les projets "communistes" de Kamala Harris, en référence à la prime à la naissance et au chèque pour l’achat d’un logement que la candidate démocrate défend. Ce dernier a avancé sans aucune preuve qu’elle aurait monté un "putsch" contre Joe Biden, mais aussi qu’elle avait un "faible QI", des attaques personnelles qui ont du mal à passer dans son propre camp. Nombre de militants se disent "choqués par le manque de discipline de Trump" à l’égard de sa nouvelle adversaire, rapporte Politico, tandis que le Wall Street Journal, un journal conservateur, estime que "Trump devrait rappeler aux électeurs pourquoi ils ont rejeté Kamala Harris il y a quatre ans [quand elle briguait l’investiture démocrate] et non pourquoi ils l’ont rejeté lui".

Mardi 20 août, l’ancien président Barack Obama et son épouse Michelle Obama seront les vedettes de la convention démocrate, tandis que Kamala Harris est attendue dans le Wisconsin, l’un des "swing states" annoncés du scrutin de novembre. Celle-ci dit faire campagne pour les classes moyennes et les femmes, en opposition à Donald Trump, le candidat qui "se bat pour les milliardaires et les grandes entreprises", a-t-elle critiqué.

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