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Gaza : Washington presse le Hamas pour arriver à un cessez-le-feu

«Lors d’une réunion très constructive avec le Premier ministre Netanyahou aujourd’hui, il m’a confirmé qu’Israël acceptait la proposition de rapprochement et qu’il la soutenait. Il incombe maintenant au Hamas de faire de même», a lancé le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken lors d'une conférence de presse en Israël le 19 août. 

En effet, lors de son neuvième voyage dans la zone, le secrétaire d'État américain a rencontré plusieurs officiels israéliens, dont Isaac Herzog, Yoav Gallant et le Premier ministre Benjamin Netanyahou, pour tenter d'arracher un accord dans la bande de Gaza. Les pourparlers reprennent le 21 août dans la capitale égyptienne. Antony Blinken est d'ailleurs attendu au Caire. 

Après son entrevue avec le chef du gouvernement israélien, le diplomate américain a précisé que ce dernier acceptait le plan de Joe Biden, avec une première étape de cessez-le-feu en six semaines au cours de laquelle les otages seraient libérés. 

Un accord ou une riposte iranienne ?

«Le défi, outre l'acceptation par le Hamas de la proposition de rapprochement, est de s'assurer que les parties s'entendent clairement sur la manière dont elles vont honorer leurs engagements et mettre en œuvre cet accord», a-t-il précisé. Antony Blinken a ajouté que la délégation israélienne serait bien présente pour les pourparlers au Caire. Le Hamas devra soutenir «la proposition de transition et se joindre à tous les autres pour essayer de parvenir à une compréhension claire de la manière dont les engagements seront mis en œuvre», a-t-il insisté au préalable.

Le Premier ministre israélien a de son côté déclaré vouloir obtenir la libération du «maximum d'otages vivants» dès la première phase du plan. Il a appelé à «diriger la pression sur le Hamas», accusant le groupe d'un «refus obstiné» de conclure un accord.

Netanyahou «crée davantage d'obstacles», selon le Hamas 

Le 18 août, le Hamas avait clairement fait comprendre que la partie israélienne compliquait la signature d'un accord en ajoutant des exigences au fur et à mesure des négociations. «Après avoir écouté les médiateurs sur ce qui s'est passé lors des discussions, il nous est apparu clairement que Netanyahou continue de créer davantage d'obstacles», a précisé le parti gazaoui. Selon lui, le Premier ministre israélien ne souhaite pas retirer les troupes du corridor de Netzarim, du passage de Rafah et de l’axe de Philadelphie, bordant la frontière égyptienne. 

L'administration Biden, qui pourtant n'a jamais cessé d'armer l'État hébreu, espère arracher un accord à Gaza pour obtenir une victoire diplomatique au Moyen-Orient après plus de dix mois de conflit, 40 000 morts dans l'enclave palestinienne et des centaines de milliers de déplacés. Les États-Unis veulent empêcher notamment une riposte iranienne susceptible d'entraîner la région dans une escalade régionale incontrôlée.

En effet, l’Iran a promis une réponse «sévère» contre l’État hébreu après la double élimination de Fouad Chokor et d'Ismaël Haniyeh, pouvant impliquer aussi d’autres forces de «l’axe de la résistance». Un danger aux contours flous qui plane sur Israël et sa population tant qu’une trêve ne sera pas signée à Gaza, alors que le Hezbollah lie un arrêt des hostilités à la frontière libano-israélienne à un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne, et que l’Iran continue de suspendre sa riposte à un accord.

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