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Une commune à l’abandon total: Coumbacara réclame des infrastructures de base pour l’éducation, la santé et l’électricité

Il n’est guère exagéré d’affirmer que la commune de Coumbacara, située à 63 km au sud-est de Kolda, se trouve dans un état de dénuement presque total. C’est du moins ce que soutiennent les responsables du Mouvement des Leaders Visionnaires de cette commune.
« Avec une superficie de plus de 342 km², Coumbacara abrite aujourd'hui plus de 17 000 habitants répartis sur 59 villages. Cependant, aucun de ces villages n'est électrifié, et aucun n’a accès à l'eau potable. Pas un seul mètre de route goudronnée n’y a été aménagé », déplore Pathé Diao. Mais ce n’est pas tout !

Lors d’un entretien avec Tribune, le porte-parole du Mouvement des Leaders Visionnaires de Coumbacara a exposé d'autres graves difficultés rencontrées par les habitants de cette commune rurale de Kolda.

« Dans le domaine de l'éducation, nous réclamons la construction d'un lycée moderne afin de permettre à nos enfants, frères et sœurs de poursuivre correctement leurs études après l'obtention du Brevet de fin d'études moyennes (BFEM). Pour passer ou recevoir un appel téléphonique, les habitants sont contraints de grimper aux arbres, en raison d’un réseau téléphonique déplorable. Ce qui est inconcevable à l’ère des technologies de l’information et de la communication. C’est comme si nous étions exclus du Sénégal », s'indigne M. Diao.

Toujours selon lui, l'absence d'électricité dans certains villages de Coumbacara conduit à des situations aberrantes, comme la vente d'une barre de glace à 600 FCFA. « Malgré son potentiel économique, les investisseurs rechignent à s'installer à Coumbacara, considérant qu'une localité sans électricité est une zone à haut risque », déplore-t-il, profondément affecté.

Dans le secteur de la santé, les habitants ne sont guère mieux lotis. « Les postes de santé sont sous-équipés, et les malades sont évacués sur des charrettes ou des motos. Nous disons stop à cette discrimination que nous subissons depuis de trop nombreuses années », a conclu Pathé Diao, fils natif de Coumbacara.

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