"La sensation de voler est vraiment incroyable" : on a testé le flyboard à Issoire plage
Il faut avoir un bon sens de l’orientation pour trouver le chemin du plan d’eau des Mayères. Après avoir emprunté quelques chemins de terre sans issue, on finit par trouver la base nautique d’Issoire plage, située à quelques minutes en voiture du centre de la sous-préfecture puydomoise.
À l’entrée, un terrain de paintball, installé il y a peu, et une guinguette en bois où quelques personnes sirotent des boissons. Ce petit coin de paradis a été créé par Ludovic Bernard, il y a 20 ans. Debout derrière le comptoir de son bar, short de bain, bronzage au point et lunettes de soleil sur la tête, l’ancien boulanger demande : "C’est pour le flyboard ? J’ai un réglage à faire, et c’est ok."
Le seul endroit pour en faire en AuvergneLe temps est lourd, la canicule touche bientôt à sa fin et les orages devraient arriver pour rafraîchir l’atmosphère. Avant de fouler le sable brûlant de la plage aménagée, il faut se changer. Le temps que Ludovic finisse les derniers ajustements, son collègue tend un document d’assurance à remplir et signer. Une fois terminé, j’enfile un casque et un gilet de sauvetage et m’assois sur l’aire de départ. Je glisse mes pieds dans les chaussures fixées au flyboard et en profite pour goûter l’eau.
Avec les récentes températures, elle est excellente, mais bon, si tout se passe bien, je devrais passer plus de temps en l’air que dans l’eau. J’ai également le temps de regarder comment fonctionne l’engin. La planche est reliée au jet-ski par un tuyau long de 15 mètres. Ce dernier emmène l’eau sous pression qui, une fois sortie des buses, permettra de se maintenir en l’air.
Ludovic arrive et explique la seule règle de sécurité. "Quand tu tombes, il faut que tu plonges à droite ou à gauche pour t’éloigner du jet-ski. Il faut comprendre que, moi, sur le jet-ski, je n’ai plus les commandes. Explique-t-il. Il faut que tu tiennes la planche droite dans l’eau, comme si tu étais sur le sol. Tu verrouilles les genoux à 90 %, tu écartes les bras et, la tête droite, tu regardes au loin. Une fois que tout est ok, tu lèves les pouces et je peux envoyer. Tant qu’ils ne sont pas levés, je n’active pas." J’enregistre les astuces et je me tiens prêt.En position Superman, je me mets sur le ventre, la planche derrière moi pour me propulser au large. Je glisse sur l’eau, la sensation est particulière. Arrive le moment de vérité. Je me positionne et lève les pouces en l’air. Ludovic met les gaz. Je commence à décoller. Je tiens debout. L’équilibre est encore bancal et après quelques secondes, je tombe à l’eau.
C’est bien pour une première, tu as un bon équilibre
, s’exclame Ludovic. Histoire de flatter mon ego, je lui demande au bout de combien de temps, on y arrive normalement. "Entre 4 et 5 minutes", m’indique-t-il. Confiance boostée, je réitère l’opération. Cette fois, c’est un échec cuisant. Peut-être que mes chevilles, un peu trop gonflées, m’handicapent…
L’impression d’être beaucoup plus hautPlus les essais passent et plus, je m’adapte à l’appareil. "Il faut être doux avec. Quand tu veux tourner à gauche, tu appuies à peine avec ton pied gauche et tu tires avec le droit." Ludovic me fait monter un peu plus haut, la sensation de voler est vraiment incroyable. Je suis à peine à deux mètres au-dessus de l’eau mais j’ai l’impression d’en être à dix.
Après quelques chutes pas trop douloureuses, Ludovic me propose d’essayer une première figure : le dauphin. Le nom est évocateur. À la manière du cétacé, il faut plonger dans l’eau et essayer de ressortir. Plus facile à dire qu’à faire. Après quelques essais, plus au moins concluants, la session se termine. De retour sur le plancher des vaches, on a qu’une envie, c’est d’y retourner.
Gustave Pinard
Flyboard à Issoire plage, 10 minutes : 55 €, 20 minutes : 75 € et 30 minutes : 95 €. Plus de renseignement au 06.18.42.93.05