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Figaro. Jacques Delcroix : « Être satisfait de la copie à l’arrivée »

Arrivé sur le circuit Figaro Beneteau en début d’année après deux belles saisons en Mini 6.50, Jacques Delcroix fait partie des seize bizuths engagés dans la 55e édition de la Solitaire du Figaro Paprec, la reine des courses en solitaire et à armes égales dont le coup d’envoi est programmé ce dimanche 25 août, à 15 heures. Exigeante, complexe, technique, l’épreuve est souvent impitoyable pour les rookies. D’une part, parce que la concurrence est redoutable et, d’autre part , parce que l’exercice est unique en son genre, avec l’enchaînement de trois étapes de plus de 600 milles chacune en l’espace de trois semaines seulement. Réussir à trouver le bon rythme et commettre le moins d’erreurs possible : tels sont les principaux enjeux. Cela, le skipper d’Actual, qui considère à juste titre qu’il s’agit d’une course à élimination, l’a bien en tête. Il espère rendre la plus belle copie possible à la fin mais aussi et surtout engranger un maximum d’expérience pour la suite.

Après avoir enchaîné la Solo Guy Cotten, le Trophée Laura Vergne en double avec Julie Simon, La solo Maître CoQ, le Trophée Banque Populaire Grande Ouest en binôme avec Anthony Marchand, puis la Le Havre Allmer Cup en début d’année, Jacques Delcroix est désormais dans les starting-blocks de la Solitaire du Figaro Paprec, LE gros morceau de sa saison. « Les premières épreuves ont été importantes. Elles n’ont pas forcément été faciles car elles étaient complètement différentes de ce que je faisais auparavant en Mini 6.50, mais elles m’ont mis sur les bons rails et dans une bonne dynamique. Aujourd’hui, je ne suis plus du tout dans le même état d’esprit qu’au début. Je me réjouis de ce qui arrive. Ça va être top. Le parcours est chouette », assure le skipper d’Actual qui se prépare à parcourir un total de 1 840 milles entre Rouen et La Turballe via Gijón (Espagne) puis Royan.

« Le fait d’enchaîner trois étapes de quatre jours est quelque chose de totalement nouveau pour moi. C’est clairement une découverte. Il va falloir réussir à trouver le bon rythme, à dormir mais pas trop. Certaines parties en Manche s’annoncent très techniques mais aussi très énergivores car il faudra jouer entre les cailloux, les cargos, les veines de courants et les algues qui promettent d’être nombreuses. Ce sont celles que j’appréhende le plus car elles ne vont laisser que très peu de phases de répit et de relâchement. Dans le golfe de Gascogne, que l’on va traverser à trois reprises durant la cours e, il y aura moins de dangers immédiats même s’il faudra bien sûr rester alerte et concentré sur la vitesse du bateau », détaille l’ingénieur au sein du bureau d’études du Team Actual qui espère faire du mieux possible mais peine, comme les autres bizuths, à se projeter dans la mesure où il ne sait pas vraiment à quoi s’attendre.

Un bateau entièrement passé en revue

« Je ne pense pas à un résultat précis. Mon but est de naviguer bien et propre, comme je pense savoir le faire. Ce que je souhaite, c’est être satisfait de la copie que je vais rendre à l’arrivée en fonction des compétences que j’ai aujourd’hui, et surtout finir sans regrets », relate Jacques dont la monture a entièrement été passée au crible ces dernières semaines. « Tous les détails sur lesquels je n’avais pas eu le temps de me pencher en début d’année ont été soignés. Tout ce qui était susceptible de casser, comme les drisses par exemple, a été changé. La carène a été refaite, tous le s systèmes électroniques ont été révisés et les nouvelles voiles ont été installées. J’ai essayé de faire les choses bien afin de mettre toutes les chances de mon côté », assure le marin qui a pu valider un certain nombre de choses dans le cadre de la Fig’Armor, en début de mois. « Ça a été un très bon dernier galop d’essai. J’ai pu me remettre en jambes et retrouver mes marques. Idem lors du stage d’entraînement à Port-la-Forêt qui a suivi, juste avant de rejoindre Rouen. A présent, j’ai hâte de rentrer dans le vif du sujet. On dit que cette Solitaire du Figaro est un peu une course par élimination. Je vais essayer de faire le moins d’erreurs possibles. L’essentiel pour moi sera de rester au contact avec le groupe et de prendre un maximum d’expérience », termine Jacques Delcroix.

Source CP

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