Denis Brun, un artiste hors normes

VALLIÈRE. Denis Brun, un artiste hors normes. Denis Brun habite à Marseille mais passe une partie de l’été à Vallière, localité qu’il a découverte grâce à un ami. Il a des attaches dans l’Allier voisin, son département natal, où il a hérité d’une ferme familiale.

A Vallière, il a imaginé une exposition dans la boutique éphémère (devenue Galerie Lunenborg) de la commune, une exposition hors normes dans laquelle il associe sculptures, dessins, photos et installations. Il a inventé un univers ludique et joyeux, interrogatif aussi. Ainsi est née  Abstraction multiverselle (*).

Présent aussi bien aux USA qu’au Japon

« J’ai besoin d’une totale liberté, j’aime tout mélanger, sans me censurer, je veux donner à voir mon univers intérieur, j’ouvre ainsi mon monde, à chacun d’y entrer ».

Denis Brun explique créer sans réfléchir en prenant les choses comme elles sont et en inventant des modes de lecture. Son exposition, volontiers ludique, vient de son enfance et de ses traumatismes (« J’ai l’impression qu’on m’a volé mon enfance »).

Denis Brun, après une formation aux Beaux-Arts de Nice et avoir été l’assistant de Ben, s’est justement employé à prolonger son enfance. C’est ce qu’il fait encore à 58 ans, ajoutant à sa pratique plastique la musique électroacoustique (son concert Autistique a été présenté au Centre Pompidou en 2000).

De la Côte d’Azur, il est passé à l’Amérique du nord (création de vidéos et de documentaires vidéo), puis à l’Indonésie et au Midi de la France où, ces dernières années, il a affirmé son ancrage. Il est présent dans la collection du Frac-Marseille et dans les collections de cette ville.

A Vallière, il a puisé dans des matériaux de la ferme familiale, il a capté des images sur Internet, il a créé de drôles de lapins, des lapins en céramique, ses « Lapunks », des créatures hybrides qui l’accompagnent depuis 2008. Il est fidèle à ses lapins comme aux USA (installation à New York) et à son goût du voyage.

Denis Brun s’adonne aussi bien à la céramique qu’à la peinture sur papier, qu’à l’utilisation du numérique et aux installations sous forme de sculptures. Sa mythologie est ancrée dans la pop culture et son expression est en apparence naïve, mais en réalité interrogative et en phase avec le monde actuel. 

(*) 18, Grande-Rue, à Vallière, jusqu’au 31 août, renseignements au 06.08.42.76.78.