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Découvrez le tir à l’arc préhistorique au musée de Bougon

Quand Françoise rencontre Christian, au club de tir à l’arc de Montauban, Cupidon tape en plein dans le mille. « À ce moment-là, je tirais à l’arc moderne depuis longtemps mais je ne connaissais rien au tir à l’arc préhistorique, » rapporte la sexagénaire. « Il m’a séduite avec son propulseur ! » Vingt ans plus tard, les 24 et 25 août 2024, c’est ensemble que le couple participe au championnat européen de tir aux armes préhistoriques qu’accueille le musée des Tumulus de Bougon, proche de la Mothe-Saint-Héray. « Le samedi est consacré au tir à l’arc et le dimanche au lancer de sagaies au propulseur, » détaille Aurélie Jalouneix, conservatrice du musée.

Un amour né d’une passion commune

Françoise et Christian se sont rencontrés il y a vingt ans au club de tir à l’arc de Montauban. Leur histoire d’amour a débuté grâce à une passion commune pour le tir à l’arc, bien que leurs intérêts spécifiques différaient initialement. Françoise, adepte du tir à l’arc moderne, a été charmée par Christian et son expertise en tir à l’arc préhistorique. Aujourd’hui, ils participent ensemble au championnat européen de tir aux armes préhistoriques, un événement unique qui se tiendra les 24 et 25 août 2024 au musée des Tumulus de Bougon.

Une compétition atypique et inclusive

La compétition, non homologuée et atypique, attire plus de 500 participants de toute l’Europe. Pour sa trente-deuxième édition dans les Deux-Sèvres, elle rassemble trente-six passionnés qui s’affronteront sur trente cibles réparties sur le site archéologique des Tumulus. Le samedi sera dédié au tir à l’arc, tandis que le dimanche mettra en avant le lancer de sagaies au propulseur.


Initiations gratuites pour les néophytes

Le musée des Tumulus profite de cet événement pour proposer des initiations gratuites au tir à l’arc préhistorique. Malo, 12 ans, venu de Vendée avec sa famille, n’aurait manqué cette opportunité pour rien au monde. « J’ai déjà essayé le tir à l’arc classique en vacances, et on a une cible avec des flèches à ventouses à la maison, » raconte-t-il avec enthousiasme.

Je savais que les hommes préhistoriques tiraient à l’arc et au javelot, mais j’ai appris qu’avant ils se servaient de leurs doigts comme repose flèches.

Malo, 12 ans, Visiteur du musée des Tumulus Bougon

Des arcs fidèles aux techniques néolithiques

À Bougon, les arcs utilisés sont faits de bois en rotin et de cordes en lin, respectant les techniques de confection néolithiques. Delphine Sauze, guide au musée des Tumulus, explique : « À l’époque, ils étaient souvent faits en bois d’if, pour donner à la flèche cet effet ressort, et des boyaux ou des tendons d’animaux servaient de corde. »

Vestiges historiques et exposition

Le site de Bougon a révélé vingt-sept pointes de flèches en silex, témoignant de l’utilisation de l’arc dès le cinquième millénaire avant notre ère. Jusqu’en novembre 2024, le musée des Tumulus retrace l’évolution de ces armes vieilles de dix mille ans à travers une exposition intitulée À la recherche de l’arc perdu, marrainée par Julie Chupin, championne de France de para-tir à l’arc.

Nos ancêtres ont du talent

Les arcs préhistoriques les plus puissants pouvaient atteindre une portée de 184 mètres, contre 210 mètres pour un arc moderne. « L’équivalent de près de deux terrains de football, » précise Aurélie Jalouneix, même si cette unité de mesure n’était pas utilisée à l’époque. Pour participer au championnat européen de tir préhistorique, il faudra tirer à une vingtaine de mètres de la cible, rappelant le contexte néolithique où l’arc était utilisé pour chasser ou faire la guerre.

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