Soudan : l'ONU alerte sur une flambée de choléra
Au Soudan, les inondations ont contaminé les sources d'eau et favorisé la propagation du choléra en raison du manque d'eau potable, d'hygiène et d'assainissement dans les camps de déplacés et les communautés d'accueil, exacerbant ainsi la crise sanitaire.
Un mois après le signalement des premiers cas suspects de choléra, l'OMS a signalé 658 cas confirmés et 28 décès dans cinq États à travers le pays. L'agence onusienne a mis en évidence la gravité de l'épidémie en révélant le taux de létalité élevé de 4,3 % soulignant l'urgence de la situation sanitaire et la nécessité d'une intervention rapide pour contenir la propagation de la maladie.
L'OMS a également précisé que ces cas ne sont pas liés à la précédente épidémie de choléra qui avait été déclarée en septembre 2023.
Crise épidémiologique
Le Soudan est confronté à cinq épidémies simultanées, dont la dengue et la rougeole. Pour la deuxième année consécutive, le pays est en proie à une épidémie de choléra.
Le directeur national de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Shible Sahbani a déclaré à Reuters qu'« outre les cas enregistrés, quelque 200 000 personnes courent un risque élevé de tomber malades. »
Selon le ministre de la Santé, Haitham Mohamed Ibrahim, 12 000 cas de choléra et 350 décès ont été enregistrés lors de la vague précédente, qui s'est étendue d'octobre 2023 à mai 2024. Il a également souligné qu'aucune épidémie majeure n'avait eu lieu au cours des neuf années précédant le conflit.
L'épidémie actuelle touche principalement les États de Kassala et Gedaref, qui abritent 1,2 million de personnes déplacées.