A Viam, deux maraîchers passionnés privilégient le naturel et l'autonomie
Depuis le 1er janvier dernier, Claire Stenta et Olivier Valet se sont installés en tant que maraîchers sur la commune de Viam.Issu d’une formation à l’AFOCG, en partenariat avec Terre de Lien et la Chambre d’agriculture, et grâce à son expérience acquise chez trois grands maraîchers, Olivier Valet s’est lancé dans cette aventure avec un projet bien défini : une production naturelle de légumes à l’année.
Un bel accueil et de l’aide« Nous avons eu un très bon accueil corrézien, ce qui confirme cette solidarité corrézienne dont on parle », affirme-t-il. De nombreuses personnes les ont aidés, en apportant de la main-d’œuvre, du matériel et en leur donnant des outils trouvés.En huit mois seulement, un travail considérable a été réalisé : l’installation d’une serre 300 m², la construction dans l’ancienne bâtisse de la porcherie d’une serre intérieure, appelée une nurserie, pour produire les plants.
Leur éthique est simple et leur permet de respecter leur budget prévisionnel : tout peut être récupéré et recyclé. « Initiative Corrèze nous a beaucoup aidés avec un prêt d’honneur qui nous a permis d’acheter de l’équipement ».Depuis 20 ans, Olivier Valet garde les semences de plus de 20 variétés de tomates, adaptées à la région pluvieuse du Jura, pas si différente du climat de la haute Corrèze.
Privilégier l’autonomiePour les autres légumes, les graines achetées, sans hybridation, ont été évaluées par le couple. « Nous faisons une agriculture raisonnée car nous sommes des agriculteurs raisonnables », rit Olivier Valet.Le but est d’atteindre le maximum d’autonomie. Tous les plants sont arrosés grâce à des récupérateurs d’eau de pluie. Le plus original étant une piscine de 34 m3 posée à côté de la porcherie, qui est remplie à chaque averse. Sous la serre, les pieds de tomates, d’aubergines et de concombres sont eux arrosés par un système de goutte-à-goutte, « plus économique et efficace ». Quant aux champs en plein air, Olivier Valet s’y rend tous les matins et soirs avec un arrosoir. « Cela me permet de regarder mes plantes et de vérifier leur santé. »Le travail soigné du couple inclut aussi de cueillir le matin, avant que le soleil ne touche les légumes, et de goûter les produits avant de les vendre.
Sur les marchés. Claire et Olivier sont : à la halle de Treignac, les jeudis, de 16 heures à 19 heures ; à Bugeat, les 2e et 4e jeudis matin du mois ; à Chamberet, le dimanche matin, tous les dimanches l’été, puis tous les quinze jours l’année. Contact : au 06.83.25.63.13.