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Front républicain pour l'école, grève contre les évaluations standardisées... Le syndicat FSU-Snuipp fait sa rentrée

Guislaine David, Blandine Turki et Nicolas Wallet, cosecrétaires généraux de la FSU-SNUipp, syndicat majoritaire dans l’école primaire, ont appelé lundi 26 août, lors de leur conférence de presse de rentrée, à « un front républicain pour l’école. »

Cette conférence de presse s’est tenue un jour avant celle de Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation démissionnaire, et dans un contexte de grande incertitude politique. « Après trois ministres différents en 2023-2024, qu’est-ce qui attend la Team PE », a ainsi tweeté le syndicat sur X, anciennement Twitter.

"Recomposition politique inédite"

La FSU-Snuipp entend mettre la pression sur les députés fraîchement élus.  « Dans cette recomposition politique inédite que nous vivons aujourd’hui, l’école publique peut et doit constituer la première grande cause nationale capable de rassembler une majorité qui s’accorde sur son importance décisive, a indiqué Guislaine David, cosecrétaire générale de la FSU-SNUipp. Car c’est la question du budget de l’Éducation nationale qui est centrale. Sans budget conséquent, l’Éducation nationale ne pourra pas se relever. Il est temps que la République et ses élus fassent front pour l’école ».

Un appel aux députés à agir qui illustre l’inquiétude grandissante au sein de la communauté éducative face à ce que les représentants syndicaux perçoivent comme une dégradation continue des conditions d’enseignement. Dans une tribune publiée lundi dans Libération, la FSU-Snuipp dénonce ainsi « un manque criant de moyens et une succession de réformes ineptes, imposées contre l’avis des professionnels et ignorant des pans entiers de la recherche en éducation. Or cette institution, vitale pour la République, vacille […] »

Contre les évaluations standardisées

Depuis plusieurs années, la profession d’enseignant subit une baisse d’attractivité, en partie due à la stagnation des salaires. Nicolas Wallet, cosecrétaire général de la FSU-Snuipp, s’inquiète pour les années qui viennent du nombre important de départs à la retraite. Le syndicaliste plaide donc pour la mise en place de plans de recrutement pluriannuels. « On constate une baisse des candidatures et une hausse des départs volontaires. » Le manque de candidats est criant dans les académies de Créteil, Versailles et de Guyane. Conséquence de cette pénurie : la gestion des ressources humaines se tend. « C’est de plus en plus dur d’obtenir un temps partiel, de changer de département du fait du manque de personnels titulaires. »Pour le syndicat majoritaire, l’école a besoin que le gouvernement abandonne le choc des savoirs et le Pacte enseignant ainsi que les évaluations standardisées.Pour « transformer l’école rapidement », la FSU- Snuipp appelle enfin « à abaisser le nombre d’élèves par classe. Avec en maternelle une moyenne de 23 élèves par classe en France contre 14 en Europe, on n’est pas très bons. »

Appel à la grève, le 10 septembre, dans les écoles maternelles et élémentaires

Pour montrer leur opposition aux évaluations nationales et dénoncer les conditions de travail, et alors que la rentrée scolaire aura lieu le lundi 2 septembre, les syndicats FSU-SNUipp, CGT éducation et Sud éducation ont lancé, lundi 26 août, un appel à la grève le mardi 10 septembre, dans les écoles maternelles et élémentaires. « « On appelle à ne pas faire passer les évaluations standardisées, car on n’en a pas besoin. Elles conduisent à du stress chez les élèves, les parents et les enseignants. » Ces évaluations sont notamment accusées de ne pas prendre en compte les particularités de chaque élève ni les spécificités locales des établissements

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