#MeToo : Ibrahim Maalouf écarté du jury du Festival du cinéma américain de Deauville
Nommé dans un premier temps membre du jury de la 50e édition du Festival de Deauville, qui se déroulera du 6 au 15 septembre prochains, Ibrahim Maalouf en a finalement été écarté, d’après les déclarations de la directrice de l’événement auprès de La Tribune du dimanche, ce samedi 24 août.
Aude Hesbert a ainsi précisé que l’annonce de sa présence avait suscité “beaucoup de réaction sur les réseaux sociaux et dans les médias” et instauré “un malaise dans l’équipe”, lié à la vague #MeToo dans le cinéma.
Une présence “problématique”
“Ce n’est pas à moi de juger, punir ou condamner, mais la présence d’Ibrahim Maalouf devenait de plus en plus problématique pour la bonne tenue, sereine, d’un festival qui fête son 50e anniversaire, qui est aussi ma première édition et que je souhaite porter avec clarté et transparence”, a-t-elle déclaré, avant d’annoncer qu’une “charte contre les violences sexistes et sexuelles” devait être publiée au début du festival.
L’artiste avait ainsi été accusé d’agression sexuelle sur mineure en 2013. Après une première condamnation à quatre mois de prison avec sursis, le trompettiste avait finalement été relaxé en 2020.
La justice saisie
Alors que le “le festival a demandé à Ibrahim Maalouf de se retirer en toute discrétion”, ce dernier “a évidemment refusé”, a déclaré l’avocate du trompettiste, Me Fanny Colin, dans un message transmis à l’AFP. “C’est tout aussi publiquement et devant les tribunaux qu’il combattra cette éviction injuste” a-t-elle également indiqué.
Ayant toujours nié les accusations à son encontre, Ibrahim Maalouf a pris la parole ce lundi 26 août. Sur son compte Instagram, il explique avoir appris son éviction dans les médias, avant de dénoncer ce qu’il qualifie de “réhabilitation à géométrie variable” et de conclure : “Deauville, rendez-vous devant les tribunaux.”