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Le PS divisé sur la censure d'un gouvernement mené par une personnalité de gauche

Alors que le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a affirmé lundi qu'il n'irait pas à l'Elysée pour le second round des consultations destinées à trouver un Premier ministre, et que les députés socialistes voteraient une motion de censure contre tout autre gouvernement que celui du Nouveau Front populaire, les deux courants minoritaires de son parti ont dénoncé sa ligne.

Aucun vote n'est sorti du Bureau national, mais c'était "un coup de semonce, un avertissement très fort" à l'encontre de la direction, a déclaré à l'AFP le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, à la tête du courant minoritaire Refondations.

Lors de son discours dont l'AFP a eu copie, la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, cheffe du courant Debout les socialistes, a affirmé qu'il fallait "reprendre des discussions avec le président de la République".

"Il nous sera reproché par tous les électeurs, les nôtres et ceux du front républicain, de n’avoir pas essayé jusqu’au bout", a-t-elle déclaré.

Elle a reproché à Olivier Faure d'avoir évoqué la censure de tout gouvernement qui ne serait pas dirigé par Lucie Castets. "Y compris s’il est dirigé par un Premier ministre dans un gouvernement de cohabitation ?", a-t-elle demandé, sans jamais citer l'ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve, régulièrement cité dans la presse comme potentiel Premier ministre.

"J’assume de chercher encore des solutions pour un Premier ministre socialiste/social-démocrate qui nous permettrait d’appliquer des mesures immédiates d’apaisement" pour les Français, a-t-elle poursuivi.

Pour Nicolas Mayer-Rossignol, "une posture qui dit +hors NFP, on boude+, ce n'est pas à la hauteur du moment".

"Un gouvernement qui serait une prolongation de la macronie, nous le censurerons", dit-il, mais il existe selon lui une possibilité d'un gouvernement mené par une personnalité de gauche, peut-être hors NFP, qui pourrait "porter des mesures de gauche", comme la suspension de la réforme des retraites et des mesures de pouvoir d'achat, fiscales ou pour les services publics.

Mais pour le secrétaire général du PS Pierre Jouvet, "ça n'existe pas". "Faire croire qu'une personne viendrait contrebalancer un rapport politique majoritaire, est une illusion".

Pour un autre proche du Premier secrétaire, la direction "tient la ligne Castets". "Ne pas dire d'ores et déjà qu'on censurerait un prochain gouvernement, ce serait incompréhensible vis-à-vis de nos électeurs".

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