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Le Street Art selon le « muraliste » Popay

Popay est Felletinois depuis quatre ans. Il a acheté une maison proche du centre-bourg, une maison-atelier où il poursuit une œuvre commencée sous d’autres cieux.

Popay, de son véritable nom Juan Pablo de Ayguavives, est né à Barcelone, d’une mère française et d’un père catalan. Il a grandi à Paris. Il s’est fait connaître dans la rue. Lui, s’il aime s’emparer des murs, est entré depuis des années dans les galeries. C’est le cas actuellement à Felletin, où la toute nouvelle galerie Chantier, créée par Évelyne Deltombe, située face à la fontaine de la place Courtaud, l’accueille.

Des paternes devenues maternes

Popay s’est fixé à Felletin par hasard, à l’invitation d’un ami qui s’était éloigné de la Seine-Saint-Denis pour habiter essentiellement dans la Creuse. Et comme Felletin est à mi-chemin entre Paris et Barcelone, il est resté tout en gardant un pied dans la capitale où une galerie défend son œuvre depuis 2012. Il prépare actuellement une exposition non pas à Paris mais dans une galerie de La Baule.

Avant d’investir des galeries, son domaine, c’était la rue et les squats artistiques. C’était l’époque des graffitis. Aujourd’hui, c’est celle du street art, expression reconnue officiellement. Popay se sent muraliste tout en s’exprimant volontiers dans des petits et moyens formats comme c’est le cas au Chantier. Il fait référence à l’art dit décoratif des pays musulmans, aux paternes qui chez lui deviennent des maternes. Il se pose, dit-il, la question de l’abstraction et de la figuration tout en considérant que l’abstrait n’existe pas.

À Felletin, il expose des œuvres originales sur papier ou sur métal (support réalisé par un artisan local, Fred Barlaud, et peintes à la manière de l’industrie automobile) ou sur papier. Il ajoute des sérigraphies et des affiches. Il compose avec les formes géométriques en ayant recours à la perspective axonométrique et à la théorie des cinq couleurs. Ses références ont pour noms Sol LeWitt, Okuda et Hablik. Il tient à s’adresser au plus grand nombre. À Felletin, exceptionnellement, ses œuvres sont en vente à prix modique. 

En plus. Jusqu’au 15 septembre, les vendredis et samedis matins, et d’autres jours selon les disponibilités de la galeriste et de l’artiste.

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