Avant l'élection de Miss Auvergne, Anaïs Werestchak revient sur son parcours

Vous êtes membre du comité Miss Auvergne. À quoi s’attendre lors de la prochaine élection??

"Nous sommes plusieurs femmes à avoir repris la gestion du comité depuis mars. Pour cette première élection, qui aura lieu le 8 septembre à l'opéra de Vichy, le thème s’articulera autour des femmes de l’histoire. Nous apporterons de la modernité, en cassant l’image de potiche des miss. Au-delà de l’esthétique pure, les candidates sont des femmes qui prennent la parole et vont oser défiler sur scène devant environ 1.000 personnes."

Comment aviez-vous vécu votre année en tant que Miss Auvergne 2021 ?

"Cela n’a pas toujours été facile, notamment le soir de l’élection Miss France. J’ai reçu beaucoup de haine sur Twitter, mais je ne garde que le positif, entre les étoiles dans les yeux des petites filles et les amitiés pour la vie que j’ai tissées avec certaines miss de ma promotion."

Justement, vous avez un rapport particulier aux réseaux sociaux. Expliquez-nous. 

"Je n’ai pas du tout été épargnée par le harcèlement sur les réseaux et je ne suis pas la seule, on le voit avec la Miss France actuelle. Personnellement, je n’avais pas été préparée à ça avec l’ancien comité. Je ne veux pas que ça se reproduise, donc nous allons accompagner, préparer psychologiquement et protéger la jeune femme qui sera élue. Pour autant, il peut y avoir aussi de belles choses, notamment beaucoup d’entraide. Sensibiliser sur les réseaux sociaux, c’est le sujet de ma thèse. Il y a certes du négatif, mais aussi beaucoup de positif et il ne faut pas s’en priver."

J’ai eu envie de montrer qu’on pouvait être miss de sa région et faire des études à côté

Certains accusent les élections de miss de se targuer d’être féministe sans réellement l’être. Que répondez-vous ?

"Cette critique est désuète. Les élections ont montré que l’enjeu était de donner la parole aux femmes, avec des miss aux profils variés, que ce soit dans la médecine, l’humanitaire, le commerce ou le droit. Le show est un moment unique dans l’année que les Français attendent. Les femmes qui défilent le font de leur plein gré. On ne fait de mal à personne."

Justement, vous étiez étudiante en médecine lors de votre élection. Comment cela a influencé votre parcours universitaire ?

"L’élection a été une parenthèse dans ma vie et il était hors de question d’arrêter mes études. Après le show Miss France, qui a lieu en décembre, je suis retournée à l’hôpital dès le 2 janvier, puis l’année d’après j’ai soutenu ma thèse. J’ai eu envie de montrer qu’on pouvait être miss de sa région et faire des études à côté, avoir de l’ambition. J’étais présente sur les réseaux sociaux, et j’ai continué à l’être, cette fois en partageant mon quotidien de jeune médecin."

En janvier 2024, vous vous apprêtiez à faire un tour de France des déserts médicaux. Où en êtes-vous ?

"Avec mon compagnon, nous en sommes à notre huitième département. Les journées sont très remplies et nous sommes confrontés à des situations compliquées. J’étais très optimiste en partant, je le suis beaucoup moins maintenant."

Réservations. www.oandb.fr/fr/event/election-miss-auvergne-2024

 

Marie-Camille Chauvet