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La dame de fer de la rue d'Allier s'installe dans le paysage commercial de Moulins

Il va falloir s’habituer. C’était une première, mais pas la dernière.  « La tour Eiffel » atrophiant la rue d’Allier est appelée à rester plusieurs années. La grande braderie de Moulins, ce dimanche 1er septembre, a donc fait avec le butonnage des immeubles menaçants.

La circulation piétonne fut ralentie à ce niveau-là et deux commerçants ont dû déporter leur stand plus haut. C’est le cas du magasin pour hommes Bayard qui a ouvert en mars dernier.

« Je suis enchantée de la fréquentation, mais c’est un peu compliqué car notre stand n’est pas devant le magasin qui est ouvert aussi », déclare la responsable Gwendoline Casimir. « Mais c’est surtout à cause de la pluie que c’est compliqué. Nous n’avions pas de tonnelle car la météo annonçait beau. Heureusement, la grosse averse du matin n’a pas duré. »

Au dernier moment

« On a appris seulement cette semaine qu’on aurait le droit de déballer, donc on s’est organisé au dernier moment », confirme le responsable d’Optic 2000, Julien Monatte. Les opticiens ont présenté des solaires à moitié prix, sur un stand non abrité également. « C’est plus la météo qui nous pénalise que la tour Eiffel », conclut-il.

Optic 2000 et Bayard ont pu déballer non loin de leur magasin, devant les vitrines de ce qui était Claire’s et Bon fripe Bon Genre. Ces magasins vides ont donc permis à d’autres magasins de fonctionner. Un comble.L’étroitesse du passage entre les barrières et les commerces reste tout de même un problème, témoignent plusieurs passants : toute l’année, les piétons doivent cohabiter avec les trottinettes, motos, vélos. « Et vous avez vu la végétation qui commence à pousser derrière les barrières », interroge avec réprobation Colette, une retraitée.La situation n’a pas empêché tout le monde de faire de bonnes affaires. Y compris en haut de la rue d’Allier.

Bar à ceintures

Romaric Bernard participait à la braderie pour la première fois.Son “Bar à ceintures” attirait l’œil. Cet artisan du sud du département proposait à chacun de composer sa ceinture : boucle, cuir, couleur, taille, pour 45 €. Ses bracelets ont aussi assuré son succès.« J’ai passé un CAP de sellier harnacheur en candidat libre en 2020. Je pratiquais depuis plusieurs années par passion pour les chevaux et j’ai fini par ouvrir une entreprise pour vendre mes créations », raconte le jeune homme de Chirat-l’Église (vers Bellenaves), qui est aussi ouvrier agricole. 

« Je suis content, il y a du monde, mais la difficulté que je vois, c’est que le public n’attend pas forcément de l’artisanat sur cette braderie. Pour ma qualité, je ne suis pas cher, mais plus loin, il y a des ceintures qui viennent d’Inde et qui semblent similaire, à 25 €. »

Sa diversité fait la richesse de la braderie de Moulins. 

Stéphanie Ména

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