Départ de Laurent Wauquiez : la gauche régionale espère une nouvelle gouvernance
On saura jeudi le nom du ou de la successeur(e) de Laurent Wauquiez à la présidence de Région. Si, de la gauche à l’extrême droite, toutes les oppositions estiment que le président démissionnaire restera le chef officieux qui que soit son successeur, les écologistes espèrent un changement tout de même et préfèrent regarder devant. « Sur le fond, cela ne changera rien, le successeur de Wauquiez sera de la même veine, et aura été façonné par lui, estime Cécile Michel, co-présidente du groupe écolo. Mais chacun a sa singularité, donc tout ne sera pas à l’identique. » L’élue de Condrieu espère que cette passation marquera la fin de la « grandiloquence, des dîners des sommets et des voyages au Japon ou ailleurs ». « On ne veut pas de d’une présidence effacée, mais la fin des choix outranciers, centrés sur la personne » de Laurent Wauquiez.
Sur le fond, gauche et droite espèrent que « la parole donnée sera respectée ». Cécile Michel regrette que l’observatoire sur les violences sexuelles, sexistes et homophobes, que Laurent Wauquiez s’était engagé à créer, « soit resté lettre morte ». Même reproche de la part d’Andréa Kotarac, le président du groupe Rassemblement national (RN), qui avait défendu la création d’un observatoire de l’islamisme, après les assassinats de Samuel Paty puis de Dominique Bernard.
Mais les oppositions perdent aussi leur cible favorite, celle qui leur permettait des coups médiatiques. Les écologistes auraient-ils créé leur observatoire du « wauquisme », avec un président moins médiatique et clivant ? Pas sûr. « Nous continuerons à taper sur Wauquiez, car son départ ne changera rien. Ce sera toujours les mêmes LR à Lyon, Paris et Bruxelles », jure Andréa Kotarac.
L’élu RN n’hésite pas à dire que Laurent Wauquiez a choisi d’être député afin de bénéficier de l’immunité parlementaire. « Pour quelqu’un qui vise l’Élysée, cette immunité peut être utile d’ici à 2027 », dit l’ancien mélenchoniste.Laurent Bernard