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Menaces de destitution, trêve et vexations... Retour sur huit semaines de quête d'un Premier ministre

Voici les grandes étapes qui ont jalonné l’été depuis les législatives.

7 juillet : le verdict

Défiant les pronostics et actant une survivance du front républicain, le Nouveau Front populaire arrive en tête du second tour des législatives, convoquées dans la foulée de la dissolution actée au soir des européennes, le 9 juin, par Emmanuel Macron, après la victoire écrasante de l’extrême droite. 

10 juillet : lettre du Président

Le Président adresse une nouvelle lettre aux Français (après celle du 23 juin avant les législatives), où il demande notamment aux « forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines » de « bâtir une majorité solide ».

17 juillet : Tondelier écoeurée

La patronne des écologistes Marine Tondelier se dite « en colère » et « écœurée » par la guerre de leadership entre Insoumis et socialistes pour proposer un nom pour Matignon. 

18 juillet : Rentrée des députés

Les députés font leur rentrée à l’Assemblée nationale, les groupes prennent forme. En voici les rapports de force : 193 sièges (33 %) reviennent à la gauche, 166 sièges (29 %) au centre, 142 sièges à l’extrême droite (25 %), 47 sièges à la droite républicaine (8 %), et 29 sièges (5 %) pour Liot et les non inscrits.  

22 juillet : pacte législatif LR

Laurent Wauquiez, président du groupe de La Droite républicaine (ex-LR) à l’Assemblée nationale, et Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, présentent leur « pacte législatif d’urgence », destiné « à trouver des solutions, mettre du positif sur la table ».

Laurent Wauquiez. Photo Pierrick Delobelle

23 juillet : Castets proposée

Après avoir échoué à s’accorder sur la candidature de Laurence Tubiana, le Nouveau Front populaire se met d’accord sur un nom pour le poste de Premier ministre : la haute-fonctionnaire Lucie Castets. 

Lucie Castets. Photo Christelle Gaujard

23 juillet : trêve, répond Macron

Le soir-même, lors d’une interview sur France Télévisions, Emmanuel Macron déclare qu’il ne nommera pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques « mi-août », au nom de la « trêve », estimant que cela « créerait un désordre » pendant l’événement sportif organisé à Paris.

Capture d'écran Francis Campagnoni

29 juillet : Darmanin loue Bertrand

Xavier Bertrand laisse parler son entourage pour porter sa candidature à Matignon et mettre en avant son profil de « droite sociale ». Le 29 juillet, le ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin loue sa « très grande compétence, qui peut servir grandement la France ».

Xavier Bertrand. Photo Agnès Gaudin

13 août : pacte d’Attal

Gabriel Attal adresse aux chefs de groupes parlementaires de l’Assemblée, (exceptés LFI, RN et A droite !) un courrier pour proposer un « pacte d’action pour les Français ».

Gabriel Attal. Photo Bertrand GUAY/AFP

18 août : menace de destitution

La France insoumise menace d’engager une procédure de destitution contre Emmanuel Macron, accusé de « coup de force institutionnel contre la démocratie » pour son refus « de prendre acte » du résultat des législatives.

23 août : les partis reçus

Emmanuel Macron convie les présidents des groupes parlementaires et les chefs des partis représentés au Parlement à « une série d’échanges », qui se poursuivront la semaine suivante, hormis avec la gauche qui claque la porte. 

24 août : LFI dit se retirer

Devant les menaces de censure agitées par la macronie et les droites si LFI devait entrer au gouvernement, Jean-Luc Mélenchon ouvre la porte à une non-participation des Insoumis au gouvernement de Lucie Castets.

26 août : le non à Castets

Le président écarte, au terme du premier cycle de négociations, « un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l’alliance regroupant le plus de députés, le Nouveau Front Populaire » qui serait immédiatement censuré. « La stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option ». Dans la foulée, LFI appelle à une manifestation « face au coup de force » le 7 septembre et promet à nouveau une motion de destitution.

30 août :  L’appel de Sarkozy

Nicolas Sarkozy appelle les Républicains à œuvrer pour « faire nommer un Premier ministre de droite », dans un entretien au Figaro. L’ex-Président estime que l’ex-PS Bernard Cazeneuve n’est pas « en adéquation avec le centre de gravité de la politique française ».

31 août : LFI publie le texte de destitution 

Les députés LFI publient leur proposition de destitution d'Emmanuel Macron, l'accusant de "manquement grave" à son "devoir" en refusant de nommer Lucie Castets à Matignon.

Bernard Cazeneuve. Photo La Montagne

2 septembre : des ex à l'Elysée

Emmanuel Macron reçoit à l’Elysée Bernard Cazeneuve, François Hollande et Nicolas Sarkozy.

5 septembre : Michel Barnier nommé

Emmanuel Macron nomme l'ex-ministre et ancien commissaire européen de droite Michel Barnier, 73 ans, comme Premier ministre.

Florence Chédotal

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