Quels sont ces outils concrets pour relancer le bénévolat proposés par cette association du Puy-de-Dôme ?

Née en 2018, l’antenne thiernoise de France bénévolat, rattachée au centre départemental du Puy-de-Dôme, remplit, elle aussi et au niveau local, les trois missions principales pour lesquelles l’association nationale a été fondée en 2003. Mettre en relation les bénévoles et les associations à travers une plateforme internet, tout d’abord. Accompagner les associations dans l’animation de leurs bénévoles, également. Et, enfin, promouvoir le bénévolat par le biais d’ateliers ou encore de portes ouvertes, dans les établissements scolaires notamment.

Reconnaissant une "faible activité " au niveau local, l’antenne de l’association, basée à l’Atrium tente pourtant, par des moyens très concrets, de lever les freins à l’engagement citoyen.Brigitte Butin de l'antenne thiernoise en compagnie de Josiane Fayet.

1. Qui s’engage ?

Malgré une forte baisse du bénévolat enregistrée depuis près de dix ans, Josiane Fayet, présidente du centre départemental, rappelle que "25 % des Français sont dans le milieu associatif". Contre toute attente, les jeunes seraient les plus représentés. Une tendance qui s’accentuerait ces dernières années.

"Le bénévolat est désormais bien valorisé dans le milieu professionnel. On voit des jeunes qui cherchent à acquérir des compétences", dévoile la présidente.

2. Les freins

Pour les actifs, la question de la disponibilité est au cœur du sujet. "Beaucoup n’ont pas de certitude sur leur emploi du temps", explique Brigitte Butin, bénévole à l’antenne locale. Pour les personnes plus âgées, la problématique est un peu différente : "Souvent, il y a beaucoup d’implication dans les familles pour garder les enfants. D’autre part, certaines carrières ont été difficiles et d’autres veulent se reposer ou partir en voyage quand ils en ont la possibilité", développe Josiane Fayet.

De manière plus anecdotique, le profil de certains volontaires n’est pas compatible dans l’immédiat avec une quelconque forme d’engagement. "Nous rencontrons des gens au parcours de vie difficile qui voudraient aider mais je pense qu’il serait préférable de les aider, eux, dans un premier temps", estime la présidente.

3. Les leviers

Pour inspirer l’engagement citoyen, France bénévolat met en place des ateliers tout au long de l’année, "mais pas forcément à Thiers", pour informer, aller contre certaines idées reçues.

Le bénévolat, ce n’est pas forcément être disponible tous les mercredis de l’année de telle heure à telle heure. Nous cherchons par exemple des dizaines de personnes pour la collecte de la Banque alimentaire vendredi 22, samedi 23 et dimanche 24 novembre.

Autre stratégie, la mise en place d’un outil pédagogique, sorte de "passeport bénévole reconnu par les employeurs et conçu avec Pôle emploi" qui certifie, document à l’appui que la personne s’est effectivement engagée pour telle ou telle occasion. Une quinzaine de ces "passeports" ont notamment été décernés à Thiers en 2022 et 2023.Le passeport bénévoles.

Un autre argument, à l’attention des retraités cette fois-ci, distillé dans des ateliers, a de quoi convaincre lui aussi : "Le lien social est le facteur numéro 1 du maintien en bonne santé."

Enfin, l’incitation fiscale est un dernier levier que l’association souhaite voir s’élargir. "Pour l’heure, elle ne concerne que les associations reconnues d’intérêt général."

Yann Terrat

Vous voulez être bénévole ? Vous souhaitez devenir bénévole et vous engager dans une association locale mais vous ne savez pas comment vous y prendre, ni quelle serait la structure la plus adéquate pour vous ? En vous rendant sur le site internet www.francebenevolat.org, vous pourrez vous inscrire et être contacté "sous les 48 heures", par un membre de l’antenne thiernoise de France bénévolat, pour un rendez-vous. L’inscription est gratuite.Pour les associations qui souhaiteraient adhérer de leur côté, pour détailler leurs besoins, et être mises en relation avec d’éventuels bénévoles, l’inscription est gratuite la première année. Elle s’élèvera à 50 € par an, par la suite.