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Un cousin de l'Ozempic obtient des résultats encourageants contre l'obésité chez les enfants

"Le liraglutide semble être supérieur à un placebo en matière de changement de poids et d'indice de masse corporelle" chez des enfants de six à douze ans, selon cette étude parue dans le New England Journal of Medicine, l'une des plus grandes revues médicales.

Le liraglutide, vendu sous le nom Saxenda par le groupe pharmaceutique danois Novo Nordisk, fonctionne sur le même principe que l'Ozempic et le Wegovy, produits par la même entreprise à partir de la molécule semaglutide.

A l'origine conçu pour répondre au diabète, ces traitements, qui reproduisent l'action de l'hormone GLP-1 en l'amplifiant et agissant notamment sur l'appétit, sont récemment apparus efficaces dans le contrôle de l'obésité.

Ils pourraient constituer une révolution thérapeutique même si nombre de chercheurs et de médecins restent prudents en attendant d'avoir plus de recul.

L'étude du NEJM se base sur un nombre relativement peu élevé d'enfants. Une cinquantaine ont pris du liraglutide - par injection quotidienne - et 23 autres un placebo. Dans les deux groupes, un changement d'hygiène de vie - alimentation et activité physique - a aussi été prescrit.

Après un peu moins d'un an, une petite moitié des enfants sous liraglutide ont vu leur IMC (indice de masse corporelle), qui mesure le rapport entre poids et taille, baisser d'au moins 5%. Ce n'était le cas que de deux enfants, moins d'un sur dix, dans le groupe sous placebo.

Le traitement, comme Ozempic ou Wegovy, provoque néanmoins des effets secondaires potentiellement pénibles, comme nausées et vomissements même s'ils n'apparaissent pas dangereux.

Plusieurs chercheurs ont salué ces résultats comme une étape encourageante dans le traitement de l'obésité chez les enfants, pour qui aucun traitement n'est actuellement recommandé dans cette indication.

"C'est positif de voir que le liraglutide est à la fois efficace et sûr chez les enfants", a jugé, auprès du SMC britannique, Simon Cork, chercheur en physiologie à l'université Anglia Ruskin.

Toutefois, "il va falloir d'autres études sur une plus longue période pour s'assurer que le développement de ces enfants ne va pas souffrir plus tard du fait d'avoir limité leur appétit", a-t-il prévenu.

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