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Pro D2 : le jeu au pied, un enjeu majeur de l'affrontement entre Aurillac et Grenoble

Jouera?? Jouera pas?? Si à trois jours de la rencontre les Aurillacois ne pouvaient pas affirmer qu’ils allaient croiser, vendredi 13 septembre, la route d’un ancien artilleur en chef de la maison stadiste, la perspective de se retrouver sous les coups de pied longs et précis de Marc Palmier ne pouvait évidemment pas être éludée.

Suivant le fonctionnement rodé du Stade, qui veut qu’il convient de se concentrer d’abord sur soi, la lucidité comme la conscience du talent d’en face, qui a si souvent tiré Aurillac d’un mauvais pied, impose de se tenir prêt.

Palmier est un danger, mais il n'est pas le seul

Qu’importe après tout que le Cantalien, désormais grenoblois, n’ait pas joué la semaine dernière et seulement fait une entrée en jeu en seconde période lors du succès isérois à Nevers.

« On n’a pas beaucoup d’images de Marc à Grenoble sur les deux premiers matches, on n’a pas forcément regardé mais on le connaît et on connait ses qualités », pose David Delarue qui n’est pas manchot dans cet exercice du pied et compte également beaucoup pour donner le tempo dans ce secteur.

Infirmerie

Légèrement sonné à Colomiers, Dachi Papunashvili est forfait pour demain. En revanche, Ugo Seunes (main) est de nouveau opérationnel et postule. Gio Kartvelishvli, touché aux côtés vendredi, a été ménagé en début de semaine. Une décision quant à sa participation doit être prise entre aujourd’hui et demain.

« On sait que Marc a énormément de longueur. S’il joue - et je pense qu’il jouera - on essaiera de l’embêter et de lui mettre le plus de pression possible pour éviter qu’il ait des jeux au pied facile parce que c’est sa grosse qualité. Si on ne veut pas qu’il nous promène un peu partout, il faudra qu’on lui mette de la pression », insiste le demi de mêlée, qui fait son retour pour ce match, après avoir été ménagé la semaine dernière en raison d’un choc à la clavicule.

La longueur et la précisoin du jeu au pied de Marc palmier sont un danger dont le Stade devra se méfier. Mais l'ancien Aurillacois n'est pas le seul artilleur à surveiller.

Pour l’ancien Briviste, le jeu au pied sera de toutes les manières primordial, même si Palmier venait à ne pas fouler de nouveau la pelouse de Jean-Alric.

Gare aux hors-jeu sur les phases de ping-pong

« Le terrain risque d’être gras, les conditions seront apparemment bonnes, on verra, mais les sorties de camp c’est hyper important, les jeux au pied de pression, c’est quelque chose qui est primoridal. Ce sera à mon avis une des clés du match et en face il y a des clients. On parle de Marc, il y a aussi (Sam) Davies. Ce sera à nous de maîtriser ce secteur-là et de les mettre en difficulté avec une bonne pression de tout le monde derrière ces jeux au pied là et il faudra qu’on soit discipliné et qu’on fasse attention aux hors-jeux avec cette nouvelle règle. » (*)

En résumé Aurillac devra retrouver la pertinence et l’efficacité de son jeu au pied du deuxième acte à Colomiers, avec des efforts collectifs appropriés pour ne pas laisser trop de liberté tant à l’ouvreur isérois qu’à son triangle arrière.

Après le match en Haute-Garonne, les Cantaliens avaient justement souligné combien le fait d’avoir remis à plat la stratégie et surtout son application avait permis de proposer autre chose et donc de se montrer plus dangereux, même dans le jeu de dépossession.

Eviter le trou d'air coupable de Colomiers

Mais au-delà de sa propre maîtrise dans ce domaine, le Stade devra aussi veiller à ne pas se faire prendre dans son dos ou pas surprise grâce à cette arme. Alors qu’il avait su resserrer les boulons en défense dans la foulée de son match un peu trop naïf contre Angoulême, c’est sur un jeu au pied (très bien dosé) de Colomiers qu’il avait ouvert la porte au seul essai concédé à Bendichou. Grenoble est déjà suffisamment dangereux sur toutes les autres formes de jeu pour ne pas laisser une nouvelle fois cette porte-là ouverte. 

Jean-Paul Cohade

(*)  Tout joueur qui est hors-jeu dans le jeu courant doit agir pour se remettre en jeu et non pas seulement rester immobile », stipule les règlements de World Rugby dans leur mise à jour de juillet 2024. Cette adaptation à ce que certains ont appelé la « loi Dupont » dans les phases de ping-pong rugby interdit le fait de « traîner en position de hors-jeu ». Un joueur « qui traîne » n’est ainsi plus remis en jeu si son partenaire parcourt cinq mètres en portant le ballon ou fait une passe, comme c’était le cas dans les règlements jusque-là.

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