En Haute-Loire, ce maire à fait baisser la vitesse dans le bourg après plusieurs accidents
Halte ! On ralentit à Brives-Charensac. Dimanche 1er septembre, la limitation de vitesse est passée de 50 à 30 km/h dans une grande partie du centre-ville, plus précisément sur l’avenue Charles-Dupuy, depuis son intersection avec le rond-point de Saint-Vosy (La Chartreuse) jusqu’à la plaine d’Audinet, ainsi que dans les rues adjacentes. Une mesure bien accueillie par les habitants. « Brives c’est beau, autant prendre son temps en voiture pour admirer la ville », commente une passante. « C’est une très bonne chose, je vis sur l’avenue donc je suis ravie », se réjouit une pharmacienne. « C’est bien comme mesure. 30 km/h c’est mieux, il faut ralentir ! »La municipalité a profité des récents travaux dans le bourg pour abaisser la vitesse. Une résolution prise suite aux nombreux accidents survenus au cours des deux dernières années, dont deux mortels. Le maire, Gilles Delabre, constate en effet que « ça rentre vite dans Brives. Il y a énormément de passage sur cet axe, entre les personnes qui viennent pour le shopping ou les parents qui déposent leurs enfants à l’école ». Chaque jour, plus de 14.000 voitures franchissent le pont, surtout des habitants des villes alentour. Aussi, les poids lourds de plus de 26 tonnes ne seront plus autorisés à emprunter l’avenue Charles-Dupuy.« La majorité des Brivois sont contents de cette mesure qui les sécurise. Ceux qui se plaignent, c’est surtout les automobilistes de passage. Ils sont toujours pressés. Mais au final, à rouler plus vite, ils ne gagnent que quelques secondes ».
Les panneaux de signalisation ont été posés la veille de l’entrée en vigueur de la limitation à 30 km/h. Pourtant, certains habitants ne sont pas encore au courant. « Ce n’est pas assez bien indiqué », soupire l’un d’eux. D’autres doutent de l’efficacité de la mesure. « Ça ne sera pas respecté, déjà que les gens roulaient bien au-dessus de 50 km/h ». D’autres encore confient que « ça va être dur à suivre, parce que 30 km/h, c’est lent quand même ! ».Au total, trente panneaux ont été installés, en vue « d’une meilleure cohabitation entre piétons et automobilistes », explique Daniel Gential, brigadier-chef principal. « Pour nous, l’objectif c’est surtout de déplorer moins d’accidents. Quand on n’aura plus de morts ou de blessés, on aura gagné ».Pour l’instant, la mairie expérimente cette nouvelle limitation de vitesse. « On reste dans la pédagogie d’abord. On laisse un petit temps d’adaptation à nos usagers ». Gilles Delabre insiste sur un point : « Le piéton n’est pas exempt de tout reproche. Les passages piétons ne protègent pas totalement les passants. Ils doivent s’assurer d’être vus et regarder avant de traverser. On est tous responsables de la sécurité routière ».
Fatima Khiati