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Pro D2 : contre Grenoble, Aurillac doit reconquérir sa pelouse de Jean-Alric

Ce n’est déjà pas si commun pour Aurillac d’avoir les honneurs d’être une des « affiches » de Pro D2 sur Canal + Sports. Alors si le Stade ne veut pas gâcher cette jolie exposition, ce soir, à 19 heures contre Grenoble, mais plutôt envoyer un petit message à ses camarades de la division, il a tout à gagner à… gagner, justement. Dans la foulée du revers frustrant mais pas illogique contre Angoulême, Roméo Gontinéac avait prévenu : son équipe allait dès lors être ciblée jusque sur ce terrain pourtant historiquement considéré comme hostile aux visiteurs.

La mêlée comme remède

Puisqu’un tiers des équipes engagées dans la compétition ont déjà trébuché sur le paillasson au moment d’entrer dans leur arène, ce n’est pas (encore) dramatique. Mais ça le deviendrait rapidement si d’aventure (ou de mésaventure, on ne sait pas trop) un tel enchevêtrement de pinceaux venait à se reproduire ce soir contre Grenoble.

Devant, Aurillac ne manquera pas de cadres pour espérer embêter le FCG. Photo Jeremie Fulleringer

Alors le Stade serait bien inspiré de retrouver la recette qui a fait son succès ces dernières années à domicile. Et pour reconquérir son statut d’équipe difficile à manœuvrer, c’est précisément sur la conquête qu’il va falloir s’appuyer. Mêlée en tête. Et dans cette optique, Aurillac a pu enregistrer une de ces nouvelles rassurantes qui font du bien : Gio Kartvelishvili pourra tenir sa place.

« Mis dans le formol » en début de semaine, selon le mot de son entraîneur, le droitier géorgien sera titulaire, avec Valentin Welsch pour le suppléer, tandis qu’à gauche, Robbie Rodgers revient tout frais après avoir été épargné du déplacement à Colomiers et qui est une arme de choix lui aussi.

Grenoble a su s'appuyer sur son pack

« Pour chaque équipe, la conquête est très importante. Si on n’a pas de ballon propre, les trois-quarts ne peuvent rien faire. On est une équipe jeune, et avoir une bonne conquête donne de la confiance à tout le monde », souligne le Sud-Africain qui a pu louer le rendement cantalien en mêlée sur le début de saison. Surfer sur cette réussite dans le choc des packs est donc bienvenu. D’autant plus que Grenoble s’annonce costaud aussi dans ce domaine.

C'est après une mêlée conquérante qu'Aurillac avait pu envoyer Seunes à l'essai, lors de la première journée contre Angoulême. Un modèle à suivre, ce soir, contr le FCG. Photo Jeremie Fulleringer

« C’est vrai qu’ils ont eu beaucoup de départs en première ligne, mais ils ont fait un bon recrutement et là-dessus c’est une équipe très forte. Ils ont gagné contre Provence comme ça, avec une pénalité en mêlée dans le money time », rappelle le gaucher. Renverser un FCG qui est sur une série de deux victoires, qui a même dominé Nevers sur son terrain, offrirait un sacré coup de fouet à Aurillac. Dans le money time ou pas d’ailleurs.

Mais s’il venait à le faire à ce moment-là, alors le Stade aurait non seulement rempli sa mission, mais aussi exorcisé le spectre de ses deux derniers matchs où il a perdu des points dans les cinq dernières minutes. 

Jean-Paul Cohade

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