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Flashback : 2004, quand le théâtre d'Aurillac renaissait de ses cendres

Il y a vingt ans, une renaissance. Le théâtre municipal rouvrait ses portes, après quatre ans de travaux. Le 26 février 2004, la bâtisse reconstruite accueillait en ses murs flambant neufs les Aurillacois venus assister à Amloii, mis en scène par Mauricio Celedon.Quatre ans plus tôt, un incendie avait endommagé le lieu culturel. « Un gigantesque brasier », titrait alors La Montagne, le 5 décembre 1999. Impressionnant, l’incendie avait été signalé par des habitants ayant « aperçu des flammes sortant des fenêtres ». 1.500 mètres carrés de toiture ravagés, des dégâts alors estimés entre « 25 et 30 millions de francs » (entre 5,6 M€ et 6,7 M€). Et Yvon Bec, alors maire, qui livrait une rapide réaction, se disant « émus de voir une part de notre patrimoine commun emporté par les flammes », mais « conscients qu’il y aurait pu avoir des victimes ». L’effort d’une « soixantaine de pompiers » pendant trois heures a eu raison du feu.

Un nouveau souffle 

Et puis il a fallu reconstruire. D’aucuns y ont vu la possibilité d’une nouvelle salle de spectacle de 600 places. Le 4 février 2000, deux mois après l’incendie, les élus du conseil municipal votaient à l’unanimité la reconstruction du bâtiment. Plus d’un an plus tard, le 23 mai 2001, le projet a été revu à la baisse niveau capacité. Alors que l’équipe d’Yvon Bec avait programmé une salle à taux de remplissage plus fort, celle de Souchon, élu entre-temps, revoit les chiffres à la baisse : la capacité sera de 350 places, pour 4,9 millions d’euros.En 2004, « le public découvre la nouvelle architecture de leur théâtre »Pendant ce temps, une période hors-les-murs s’instaure. Les lieux d’Aurillac sont investis par la programmation culturelle du théâtre, à l’époque portée par Jean-Paul Peuch. Halle de Lescudilliers, centre de congrès deviennent le relais du théâtre.

Grand Colossal dresse son hilarant tableau de société autocentrée

Viendra le temps joyeux, celui de la réouverture. Le renouveau que célèbre ce vendredi 13 septembre l’équipe du théâtre municipal. Directeur du théâtre entre 2014 et 2017, Frédéric Sérager, aujourd’hui adjoint chargé des affaires culturelles à Aurillac, se souvient de ce moment. 

C’était fort, c’était un Hamlet génial, imaginé par l’artiste en résidence longue au théâtre, Celedon. Avec une approche très picturale, il donne ce spectacle très visuel, et le public, en 2004, découvre en même temps la nouvelle architecture de leur théâtre

Oui, parce que certaines choses ont changé. À commencer par l’organisation de l’espace, conçu pour souligner le rapport entre les spectateurs et le public. Le traitement acoustique a aussi été soigneusement pensé. La programmation artistique évolue, s’ouvre davantage à la musique, à la danse. « La politique tarifaire a toujours reposé sur une grande accessibilité pour coller à la vocation de service public du théâtre. Donc la programmation est pluridisciplinaire, elle requiert une diversification d’esthétiques, l’expression contemporaine et les pratiques d’amateurs. Le théâtre municipal aujourd’hui, c’est l’outil d’une médiation culturelle. » 

Anna Modolo 

Vendredi 13 septembre, à 18 h 30, au théâtre, Temps mémoire retracera la rénovation du bâtiment avec la participation des acteurs de l’époque. Dans la foulée, au Sismographe, à 21 heures, un concert de Old School Funky sera donné. Entrée et libre et sans réservation. Restauration à partir de 19 h 30.

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