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Le Mali présente une stratégie militaire commune pour l'Alliance des États du Sahel

Une délégation militaire malienne de haut niveau, conduite par le général Mamadou Massaoulé Samaké, a effectué une tournée au Burkina Faso et au Niger pour présenter des projets visant à renforcer la coopération militaire au sein de l'Alliance des États du Sahel (AES), ont annoncé les forces armées maliennes dans un communiqué publié le 12 septembre.

Ces projets, qui seront prochainement soumis à l'approbation des chefs d'état-major, se proposent de fixer des objectifs militaires et une stratégie de communication de cette alliance née en réponse aux défis sécuritaires croissants dans la région, a précisé l’armée malienne.

Le Mali, assumant actuellement la présidence de l’Alliance, «joue un rôle moteur dans la définition d'une vision commune et la mise en place d'actions concrètes pour assurer la stabilité et le développement de la région», fait valoir l’armée malienne, soulignant que la création de la confédération AES en juillet dernier a marqué «un tournant dans la lutte contre le terrorisme et l'insécurité».

Selon l’armée malienne, cette initiative témoigne de la volonté des pays membres de «mutualiser leurs efforts et leurs moyens pour faire face aux menaces communes et construire un avenir plus sûr et prospère pour leurs populations».

Défis communs

Cette stratégie militaire intervient selon l’armée malienne dans le cadre des objectifs fixés par l’AES, visant à «promouvoir une défense mutuelle contre les menaces potentielles d'agressions armées contre les trois pays».

Ces derniers «partagent non seulement une géographie commune mais aussi sont confrontés à des défis similaires liés au développement, à la présence de groupes armés terroristes et à la nécessité de renforcer la sécurité régionale», a également expliqué l’armée malienne.

Réunis à Niamey le 6 juillet dernier, les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger avaient acté la création de la confédération de l'AES, décidée le 16 septembre 2023.

Les trois États sahéliens avaient annoncé, le 28 janvier dernier, leur retrait de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, soulignant que leur décision était «irréversible».

Ils ont justifié cette décision par l’ingérence de puissances étrangères, la non-assistance de la Cédéao dans la lutte contre le terrorisme ainsi que les sanctions de cette organisation dont ils furent membres.

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