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"Soyons prêts à les accueillir" : les maires de Corrèze invités à anticiper l'arrivée des "docteurs juniors"

Ce n’est pas la solution miracle face à la désertification médicale en Corrèze, en ville comme en campagne, mais c’est une échéance qu’il ne faut pas rater.

Vendredi 13 septembre 2024, devant les maires de la Corrèze, réunis à Arnac-Pompadour, l’Agence régionale de la santé a confirmé le lancement d’une concertation, avec les élus et les médecins en place, en vue d’accueillir les premiers "docteur juniors".

Depuis la rentrée scolaire 2023, les nouveaux internes suivent une 4e année en médecine générale.

Valable un à deux ans, ce statut permet de consolider les apprentissages et d’entamer une pratique en autonomie, les docteurs juniors pouvant recevoir seuls un patient, et même d’assurer des gardes.

Un état des lieux des possibles sites d'accueil

"Soyons prêts à les accueillir", a insisté le préfet, Étienne Desplanques, auprès des élus locaux. À travers cette future concertation, l’administration souhaite faire un premier état des lieux sur les modalités d’accueil au niveau des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), qui regroupent les professionnels d’un territoire autour d’un projet de santé. On en compte six en Corrèze, qui n’est pas entièrement couverte.

" Il faut aussi motiver les médecins généralistes pour qu’ils acceptent d’être référents ", a poursuivi la représentante de l’ARS. La qualification de docteur junior n’autorise pas un plein exercice de médecin.

Au-delà, il s’agit aussi de favoriser l’installation définitive de nouveaux praticiens : en quinze ans, la Corrèze a perdu 40 médecins généralistes ; 38 % de ceux qui exercent aujourd’hui sont susceptibles de partir à la retraite d'ici à 2028.

Un autre front, celui des pharmacies

L’accès à la santé reste une des préoccupations majeures des élus locaux et s’étend désormais au domaine des pharmacies.

Le récent exemple de la commune de Chamboulive a servi d’alerte sur le délicat équilibre entre une activité libérale et un service au public : l’officine du bourg serait appelée à disparaître dans un projet de regroupement, sans que le maire n'en ait été informé.

"Il faut que les élus soient mis au courant, a fustigé le sénateur Daniel Chasseing. La disparition d’une pharmacie a ensuite des conséquences sur l’offre de santé de tout un territoire" ; un sujet que le préfet se dit prêt à prendre "à bras-le-corps".

Éric Porte

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