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Pris les poches pleines de pistaches dans un bar fermé d'Aurillac, le voleur retourne en prison

Les policiers d’Aurillac qui intervenaient au Canotier ont mis du temps à comprendre comment l’homme de 42 ans avait réussi à entrer dans le bar fermé, dans la nuit du 17 au 18 septembre, sans rien casser.

Le quadragénaire s’est donné du mal, passant par un appartement en travaux, au-dessus, puis descendant par les balcons. Sur lui, alors qu’il est ganté et équipé d’une lampe torche et d’habits sombres, ils ne trouvent que des pistaches. Suffisant, néanmoins, pour caractériser le vol.

« Je comptais manger un bout et partir »

Placé en garde à vue, il jure s’être donné tant de mal parce qu’il a faim. Délinquant connu à Aurillac, notamment pour des trafics de stupéfiants, il est sorti de prison une semaine plus tôt, prétend qu’il a succombé à une pulsion : « Je comptais manger un bout et partir ». Le tribunal s’interroge : pour une pulsion, il semble être bien organisé…

La perquisition de son logement écarte également cette thèse. Les policiers se doutaient qu’elle pourrait se révéler productive : cela fait plusieurs mois qu’ils recherchent un cambrioleur qui agit seul, à la lueur d’une lampe torche, vêtu d’habits sombres…

Carton plein. Chez lui, ils trouvent la tenue observée sur neuf vols dans des magasins fermés d’avril à juillet, à Aurillac et Arpajon. Ils découvrent aussi tous les outils nécessaires à une effraction, ainsi que 7,5 kilos de pièces de 1, 2 et 5 centimes, dérobées au printemps dans un commerce. Un encombrant trésor d’une valeur de… 44 €.

Renvoyé en comparution immédiate, vendredi 21 septembre, il nie. Les vêtements ? Il affirme que quelqu’un a brisé les vitres de sa voiture pour les déposer à l’intérieur. « C’est un nouveau concept, s’étonne encore Paolo Giambiasi. En tant que procureur, je suis l’évolution de la délinquance départementale, mais ça, je ne l’avais encore jamais constaté… »

Le magistrat note que les cambriolages commis selon ce mode opératoire sont réguliers, sauf quand le prévenu est incarcéré, en août. Il requiert dix-huit mois de prison ferme et six mois avec sursis probatoire, s’inquiétant de la récidive rapide du quadragénaire.

Le tribunal a été plus loin. Afid Ichmawin a été condamné à trois ans de prison ferme. Il a été maintenu en détention

Pierre Chambaud

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