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Cette association du Haute-Loire a bénéficié d'un don exceptionnel

L’association de proximité la Loco, basée au Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) de Saint-Beauzire, et qui a pour objet de  "soutenir et de faire participer les habitants à l’amélioration de leurs conditions de vie", en créant du lien avec le territoire et en faisant la promotion du vivre ensemble, est au cœur d’une belle histoire. Depuis le 13 août dernier, elle est en effet propriétaire d’une maison qui lui a été donnée par un couple britannique. " Ce sont des Anglais qui avaient acheté cette maison de bourg il y a plus d’une vingtaine d’années sur un coup de cœur, explique Anne-Léna Kluners, coordinatrice de la Loco. Pour des raisons de santé, ils ne pouvaient plus en profiter depuis quelques années. On ne les connaissait pas. "

Depuis l’Angleterre, ils ont contacté l’association des Apéros musique pour leur demander s’ils connaissaient une association qui aidait les réfugiés…

Après avoir tenté de vendre, en vain, la petite maison de bourg de la place de la Halle de Blesle, les propriétaires l’avaient généreusement mise à disposition des Apéros musique, une fois par an, pour héberger des artistes, comme le raconte Patrice Douix, membre de l’association blesloise.

Un don pour les réfugiés

Les Apéros musique ayant tissé des liens avec la Loco (des réfugiés participent au festival en tant que bénévoles), il n’a pas fallu longtemps pour que le nom de l’association arrive aux oreilles du couple d’Anglais. Au bout d’une année de démarches, la Loco est donc officiellement devenue propriétaire de cette petite maison. " Les seules demandes des anciens propriétaires étaient qu’elle profite aux réfugiés. Après, pour la manière, ils nous laissent carte blanche ", détaille la coordinatrice.Blesle. La Loco a organisé une réunion publique afin de savoir comment utiliser la maison de Blesle lui ayant été donnée par un couple de Britanniques.

Jeudi 19 septembre, la Loco proposait une visite des lieux. Cachés derrière des volets bleus se déploient quatre étages d’une vingtaine de mètres carrés chacun. Salle de bains et bureau au rez-de-chaussée, cuisine au premier, chambres au deuxième étage et sous les toits. Une fois la visite terminée, l’association, aidée par la mairie de Blesle, avait organisé un pique-nique sous forme de table ronde, sous la halle, pour évoquer l’avenir de ce don. " L’idée de cette réunion publique, c’est de ne pas cacher notre jeu, explique Anne-Léna Kluners. "

On voulait discuter de cette maison pour que cela profite à tous. Réfléchir tous ensemble à la façon dont on va l’investir. 

Plusieurs pistes ont ainsi été évoquées lors des échanges, dont la possibilité d’en faire un point de chute pour des personnes sortant du Cada avec un titre de séjour. Et si les représentants de la commune étaient très ouverts à cette première piste, ils ont toutefois fait remonter quelques remarques. Beaucoup préféreraient voir arriver une famille pour longtemps, plutôt que des personnes seules en transit. La possibilité d’avoir des enfants scolarisés à l’école communale ou au collège de Blesle constituant, selon eux, une aide non négligeable à l’intégration locale. Et tous, à l’image du maire, Pascal Gibelin, insistaient sur un point : la nécessité d’avoir un groupe de personnes de la commune prêtes à s’engager pour aider, accompagner ces possibles nouveaux arrivants en cas de besoin.

Randonnée pédestre.?La Loco organise, dimanche 29 septembre, une randonnée pédestre de 8 km autour du plateau de Chadecol (site préhistorique) à Blesle. Le départ est prévu à 13 h 30 à la Loco pour covoiturer ou à 14 heures au parking visiteur de Blesle (en face de l’école). Renseignements et inscriptions : annalena@laloco.org, tél. 06.01.02.98.34 ou www.laloco.org.

Didier Luce, trésorier de la Loco, allait en partie dans leur sens. " Si on met une famille ou des réfugiés ici, il faut qu’ils aient un boulot et/ou une voiture. " Sans quoi l’éloignement géographique du bassin d’emploi brivadois pourrait vite devenir un handicap à une bonne intégration.

Différentes pistes à l’étude

Parmi les autres pistes évoquées pour cette maison venait également la possibilité d’en faire un espace de vie sociale. " Mais il va d’abord falloir échanger avec les autres structures du territoire. La Caf nous a notamment signalé Champ Pointu ", précisait Didier Luce. La vente ou la location font également partie des possibilités.

Qu’on la garde ou qu’on la vende, c’est de toute façon, pour l’association la Loco et l’aide aux réfugiés.

Le trésorier rappelait également  : " Nous n’avons pas de subventions de l’État. On a eu des difficultés de trésorerie. Mais si on obtient des financements, on peut garder cette maison et la mettre à disposition des réfugiés. "

Pierre Hébrard

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