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Budget 2025 : Barnier veut faire contribuer les grandes entreprises et les Français fortunés

Michel Barnier veut faire participer les plus riches au redressement des finances publiques. Le Premier ministre s’est engagé, ce mardi 1er octobre, à réduire le déficit public de la France à 5 % du PIB en 2025 en mettant à contribution des "grandes entreprises" et les "Français les plus fortunés", prévenant que la dette "colossale" du pays risquait de le conduire "au bord du précipice".

"La véritable épée de Damoclès, c’est notre dette financière colossale […] qui, si l’on n’y prend garde, placera notre pays au bord du précipice", a affirmé Michel Barnier devant les députés, s’engageant à un discours de "vérité" sur les comptes publics lors de sa déclaration de politique générale.

La dette publique de la France a continué de gonfler à la fin juin, atteignait 3 228,4 milliards d’euros - soit 112 % du produit intérieur brut (PIB) - à la fin juin, alors que le déficit public devrait dépasser 6 % en 2024.

Ramener le déficit public à 5 % du PIB en 2025

C’est très loin du maximum de 60 % du PIB fixé par les règles budgétaires européennes, lesquelles fixent aussi un déficit public de maximum 3 % du PIB. Pour redresser les finances publiques très dégradées, et ramener le déficit public à 5 % du PIB en 2025 puis "sous le plafond de 3 %" en 2029, deux ans plus tard que l’échéance fixée par le précédent gouvernement, Michel Barnier compte réduire les dépenses tout en jouant sur le levier fiscal.

"Le premier remède à la dette, c’est la réduction des dépenses. En 2025, les deux tiers de l’effort de redressement viendra donc de la réduction des dépenses. Réduire les dépenses, c’est renoncer à l’argent magique, à l’illusion du tout gratuit, à la tentation de tout subventionner", a-t-il déclaré. Toutefois, "une participation au redressement collectif" sera aussi demandé "aux grandes entreprises qui réalisent des profits importants" ainsi qu'"une contribution exceptionnelle" aux "Français les plus fortunés", au nom de l'"exigence de justice fiscale", a-t-il ajouté.

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