Agrivoltaïsme à Viam : le directeur régional de la Safer éclaire le débat
Destinataire d’un courrier émanant d’un collectif d’une dizaine de personnes qui reproche à la Safer de « préférer un projet industriel à l’installation d’une nouvelle exploitation agricole », à Viam, Philippe Tuzelet rappelle que, comme au sein de toutes les Safer départementales, le comité technique de Corrèze « est composé des représentants de tous les syndicats agricoles, d’élus départementaux, de maires, de représentants des organismes d’État, Draaf, (direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), de la Drfip (direction régionale des finances publiques) ».
Le comité technique de la Safer Corrèze a donc validé le projet de la Foncière rurale sur cette exploitation agricole de Viam « mais son rôle est consultatif et la décision finale appartient à l’échelon régional, c’est-à-dire à la Safer Nouvelle Aquitaine ». Et actuellement, le dossier de Viam est toujours en cours d’instruction.Quant à la question de l’orientation du foncier agricole, Philippe Tuzelet estime qu’il y a « beaucoup d’arguments favorables » à la restitution de cette exploitation à la Foncière rurale.
Diverses opérations« Il n’empêche que la Foncière devra obtenir les diverses autorisations sur le volet technique de l’espace consacré à l’agrivoltaïsme », en l’occurrence 1 ha sur les 47 que compte cette exploitation. « Et il y a un cahier des charges que la Foncière devra respecter : installation d’un(e) agriculteur (trice), entretien d’une zone humide… ». Sur les reproches du collectif, Philippe Tuzelet fait valoir, pour l’exemple, que la Safer a récemment préempté un terrain agricole de 300 ha en Haute-Vienne que l’agriculteur souhaitait vendre à un énergéticien. Concernant l’idée du PNR Millevaches de se positionner sur la base d’une dizaine de critères sur ce qui est acceptable ou sur ce qui ne l’est pas en matière d’agrivoltaïsme, le directeur régional de la Safer estime « que c’est une bonne chose… Ça pose un cadre ». Arnaud Besnard