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Michel Callot, président de la Fédération Française, candidat à sa succession

La campagne est véritablement lancée. Michel Callot a annoncé, ce samedi à Lempdes, qu'il sollicite un troisième mandat à la tête de la Fédération Française de Cyclisme (FFC). Le nom du futur président sera connu à l'issue du vote (sur place ou de manière digitale durant trois jours) qui suivra l'assemblée générale prévue le 14 décembre au Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Cela a un sens de vous déclarer candidat lors de ces championnats de France de BMX à Lempdes ?

Le BMX symbolise beaucoup de choses à la Fédération. Cela fait des années qu'il est ancré dans le paysage fédéral et il est en constante progression. Et c'est le symbole de cette année avec le triplé olympique et donc de la réussite sportive du BMX français. J'avais très envie de faire ce petit clin d'œil en annonçant ma candidature aux championnats de France.

Quel est votre bilan à la fin de ce deuxième mandat de président ?

Ce qui le caractérise, ce sont d'abord les aspects structurels. La maison est propre, tout est en place et les finances solides. On a un siège organisé, capable de supporter des projets de transformation comme la digitalisation. Pour beaucoup de dirigeants, l'ADN d'un bilan est sportif aussi et je suis très fier des résultats. Il y a eu la validation avec les JO chez nous. On ressort avec neuf médailles dont trois en or. On est la fédération qui contribue le mieux au bilan tricolore. Dans le cyclisme, on arrive en tête du tableau des médailles et c'est très rare. Avant, on a obtenu des titres mondiaux dans quasiment toutes les disciplines dont deux sur route avec le doublé de Julian Alaphilippe, l'argent de Romain Bardet et Christophe Laporte. En huit ans, cela fait un taux de réussite impressionnant.

Quels enjeux de développement caractérisent votre mandature ?

Il y a la féminisation qui a augmenté de 30% en huit ans par exemple. On avait tellement de retard, mais cela avance de manière constante. C'est loin d'être satisfaisant dans l'absolu, mais si on continue sur ce rythme cela va commencer à peser. Je pense à l'intégration de nouvelles disciplines, ce qui nous permet de rester en phase avec les tendances de la société et d'élargir les activités des clubs.

Autre point, tous les enjeux sociétaux liés au vélo et on a besoin que les clubs et les comités continuent à s'emparer massivement des problématiques de savoir rouler à vélo, le sport-santé. C'est notre contribution à la société française. Le cyclisme se passe sur un vélo et le vélo est un enjeu de transformation de la société.

Pourquoi êtes-vous candidat à un troisième mandat ?

J'ai le sentiment d'avoir une responsabilité par rapport à certains gros dossiers dans lesquels je suis très engagé. Le premier, ce sont les championnats du monde 2027 en Haute-Savoie avec vingt disciplines présentes, 14.000 athlètes, dix jours de compétition. Ce sont des mini-JO du vélo. Cela nous donne une chance formidable de mettre un coup d'éclairage sur notre sport. Pour cela, il faut que ce soit un évènement réussi et la FFC a des choses à apporter techniquement dans la réalisation de l'évènement. Il y a aussi bien tenir la rampe par rapport aux acteurs politiques impliqués. Je suis au cœur de la mêlée et c'est plus simple de continuer que de changer en cours de route.

"On accumule les jours d'entraînement pour être très bon sur quelques courses"

Il y a ensuite la transformation économique de la Fédération. Sous mon impulsion, nous avons créé l'année dernière une filiale commerciale. Elle démarre, il faut lui donner de l'élan. Je voudrais que dans quatre ans, elle soit bien installée et qu'elle produise des ressources au bénéfice du projet sportif.

Je n'oublie pas l'environnement de la route. La route a besoin de trouver un nouveau souffle et il doit être également sportif. Il faut vraiment que la Fédération remette son expertise pour rebâtir un projet d'ensemble ayant du sens sur le plan sportif en tenant compte d'un univers transformé. Hier, on accumulait les jours de course pour progresser. Aujourd'hui, on accumule les jours d'entraînement pour être très bon sur quelques courses.  Cela change tout, à commencer par la construction des calendriers.  

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