Arpajon a été choisi par la Fédération française de tennis pour faire découvrir le pickleball, "un mélange de tous les sports"
Un petit quelque chose du tennis, du badminton, du tennis de table, voire du padel. Samedi 5 octobre, au stade du Pont, l'Arpajon tennis club a proposé une journée d’initiation au pickleball, sport de raquette affilié depuis cette année à la Fédération française de tennis. Une journée initiée justement par la FFT qui avait choisi le club cantalien pour sa seule animation sur l’ex-région Auvergne, qui avait rassemblé des dirigeants et entraîneurs d’une dizaine de clubs cantaliens le matin, avant de faire le plein sur les terrains extérieurs tracés pour l’occasion.Intergénérationnel et ludique, le pickleball était à l'origine prisé par les séniors aux Etats-Unis avant de prendre un autre envol dans l'après Covid.
« C’est un sport qui fait travailler différentes choses. En simple, ça se rapproche du tennis au niveau de l’intensité où chaque balle est un combat. En double, il y a un aspect plus stratégique où on joue beaucoup dans la zone de volée », explique Loïs Massiel, chargé de mission au sein de la FFT.
Un sport né aux États-UnisDisputé en 11 ou 15 points, ou deux sets de 11 points, le pickleball a été créé aux États-Unis en 1965, avec une pratique initialement destinée aux seniors « notamment par son matériel qui n’est pas traumatisant pour les articulations », observe le chargé de mission.
Ça a vraiment changé depuis 2020, il y a eu un boom après le Covid. Aujourd’hui, on estime à 9 millions le nombre de pratiquants réguliers aux États-Unis et dans toutes les tranches d’âges, les jeunes viennent de plus en plus vers la pratique, il y a un côté intergénérationnel
« Les règles en font un sport particulièrement ludique », prolonge Caroline Dhenin, ancienne joueuse pro de tennis et prestataire pour le développement du pickleball pour la FFT, présente ce week-end pour guider dirigeants et joueurs novices, alors que cette discipline s’inscrit pleinement dans la dynamique de sport santé portée par de nombreuses Fédérations.
D’autant que la discipline est facilement accessible même pour des personnes qui n’ont jamais pratiqué de sport de raquette. « On peut prendre du plaisir et s’amuser rapidement », a noté l’ancienne pro.
Ancienne joueuse pro et prestataire pour la FFT, Caroline Dhenin était dans le Cantal pour animer cette journée de découverte.
Un sentiment partagé par les participants à l’animation proposée samedi. « C’est un mélange d’un peu tous les sports, du padel, du tennis, du badminton », observe Maxence, 13 ans licencié à Arpajon.
« Au début, c’est bizarre parce que la balle ne rebondit pas (comme celle de tennis). Il faut bouger et se montrer agressif. » L’adolescent, s’est testé à la discipline en famille avec l’appui de Laurine Bergaud, conseillère en développement (CED) à la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes et licenciée à Polminhac.
« Ludique et familial »« On observe que dans les clubs où il y a une autre activité de raquette pratiquée, on retrouve une hausse de licenciés de 15 % », a posé la CED. Et si la FFT a misé sur le pickleball, c’est justement parce que la discipline est « ludique, familiale et adaptée à tous les niveaux », comme l’a relevé Jean-Philippe, le père de Maxence, lui-même tennisman : « On peut apprécier et s’amuser très vite, alors qu’en tennis, il faut parfois un ou deux ans de pratique pour ça. »
Les huit terrains tracés pour l'initation au pickleball ont fait le plein dès le début d'après-midi au stade du Pont à Arpajon.
Le club d'Arpajon, qui avait déjà commencé à s’intéresser à la pratique grâce à son entraîneur Lionel Basset, entend surfer sur cette journée. « Au bout de dix minutes, tout le monde peut jouer. C’est une nouvelle offre qu’on va pouvoir proposer aux adhérents et au grand public. On avait déjà du matériel, raquettes et balles, et les filets sont les mêmes que le mini-tennis. C’est plus facile à mettre en place que le padel car on peut découper un court de tennis en quatre terrains », a observé la présidente du club, Valérie Escuroux.
Samedi, huit terrains étaient installés sur ses courts extérieurs. Lesquels ont été pleins dès le début d’après-midi, signe que la pratique a un potentiel dans le Cantal.
Jean-Paul CohadePhotos : William Duran