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Pourquoi je ne voterai certainement pas démocrate à l’élection présidentielle américaine

Aujourd’hui : un aperçu des Démocrates. Pour la 1re fois depuis Lyndon Johnson en 1968, un président ne briguera pas de second mandat. Il faut dire que la performance désastreuse de Biden au premier débat contre Trump a complètement ruiné ses chances. Mais ce n’est pas parce que sa vice-présidente Kamala Harris est plus jeune qu’elle représente nécessairement un vrai changement.

Quelle démocratie?

En fait, le parti Démocrate, qui se pose en défenseur de la démocratie®, agit complètement au contraire de cet idéal. Récemment, des démocrates influents ont montré leurs affinités envers la censure.

John Kerry, l’émissaire climatique qui voyage souvent en jet privé parce qu’il « n’a pas le choix », a dénoncé la présence de désinformation partout sur les médias sociaux. Il affirme carrément que le Premier amendement à la constitution (liberté d’expression) est un obstacle à son combat, et que seule une victoire (démocrate) pourrait apporter le changement souhaité.

Hillary Clinton, qui n’a toujours pas accepté sa défaite en 2016, affirme même que sans censure sur X/Twitter, « nous allons perdre le contrôle. » Le contrôle de quoi au juste? Mme Clinton serait-elle une admiratrice de l’ancienne Première ministre de Nouvelle-Zélande, qui affirmait que la vérité ne vient que du gouvernement?

Finalement, le gouverneur de la Californie, en réponse à une vidéo hypertruquée évidente de Harris, a fait passer une loi (depuis bloquée) interdisant de telles créations durant une période électorale. Peu impressionné par une telle loi, un site conservateur satirique s’est prêté au même exercice avec le gouverneur.

En fait, ce qu’elle a obtenu est un couronnement et nom une nomination. Black Lives Matter, organisation qui soutient normalement le parti Démocrate, a dénoncé non seulement ce fait mais aussi l’absence de débats durant les primaires. Cela aurait, croit BLM, permis de voir le déclin cognitif évident de Biden mais aussi permis d’éviter l’érosion de la démocratie au sein même du parti de l’âne (symbole démocrate).

Un manque de clarté

BLM affirmait aussi que les positions de Harris étaient généralement inconnues du grand public. En date du 6 octobre, tel est (presque) toujours le cas.

En effet, contrairement à ses adversaires républicains, elle s’est faite très avare d’entrevues pour parler de ses idées. Et lors desdites entrevues (jamais en direct ou à chaud), elle donne rarement des réponses claires sur ses intentions.

·       À de simples questions comme « Est-ce que les électeurs sont dans une meilleure situation qu’il y a quatre ans? » ou « Que comptez-vous faire pour combattre l’inflation? », elle répond qu’elle vient de la classe moyenne. Elle passe ainsi sous silence qu’elle fut le vote décisif au Sénat pour le passage de la loi qui, selon plusieurs experts, a causé la pire inflation des 40 dernières années. La seule politique économique qu’elle a énoncée fut le contrôle du gonflement des prix (qu’elle n’a pas prononcé correctement), qui fut unanimement tournée en dérision.

·       Particulièrement lorsqu’elle parle de Trump, Harris adore mentionner qu’elle fut procureure générale en Californie et qu’elle a poursuivi des gangs criminels transnationaux. Toutefois, considérant des statistiques récentes montrant la traversée de plusieurs milliers de criminels par la très poreuse frontière sud avec le Mexique, l’on est en droit de se demander ce qu’elle fait vraiment pour arrêter ces personnes. Considérant que l’immigration est dans le top 5 des sujets chauds chez les électeurs (#2 chez les Républicains), elle a du pain sur la planche pour expliquer ses politiques. Ce n’est pas une visite arrangée de 20 minutes qui changera bien des esprits.

Même les médias généralement alliés où elle a mené ses rares entrevues admettent que ses réponses sont imprécises. Le très démocrate New York Times reconnait que les indécis demeurent sur leur faim. Et lorsqu’on demande à l’homme de la rue, Trump semble définitivement avoir la cote.

Un caméléon?

Plusieurs commentateurs spéculent que cette absence de débats pourrait avoir un but plus machiavélique : le parti démocrate veut dissimuler les vraies positions de Harris.

En effet, un site Internet qui classifie les politiciens selon leurs idéologies a placé Kamala Harris à gauche de Bernie Sanders, qui milite depuis des lunes pour un régime universel de soins de santé. Ledit site a mystérieusement supprimé cette page dès la nomination de Harris.

Néanmoins, il suffit d’écouter les positions qu’elle énonçait lors de la primaire de 2020 pour avoir une idée de ses véritables positions : une confiscation des armes à feu, le ban de la fracturation hydraulique, un régime universel de soins de santé (et aucune assurance privée), le ruineux New Deal Vert et des opérations de changement de sexe pour les prisonniers.

Même sa phrase favorite semble représenter, d’après cet économiste, ses profondes convictions de gauche, voire marxistes. Elle s’affiche centriste en taisant ses idées passées ou en disant (par le biais du personnel de sa campagne) qu’elle renie lesdites idées afin de mieux se faire élire, dixit Sanders.

Bref, je ne voterai définitivement pas Démocrate en 2024. Même si Harris a effectivement changé ses positions les plus radicales énumérées ci-haut, elle veut néanmoins augmenter les impôts à des niveaux qui affaibliraient la position fiscale internationale de l’Oncle Sam et auraient un effet dévastateur sur son économie.

Et n’en déplaise à Hillary Clinton, je me fiche du sexe de Harris; ses politiques sont objectivement désastreuses. Le fait qu’elle ne veuille pas s’exposer au grand jour me dit qu’elle a quelque chose à cacher; même certains Démocrates se posent la question.

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