Du sang et des larmes ?

Nous y sommes. Dans le dur après un été en lévitation. Certains le trouvent un brin rabat-joie ce Premier ministre aux cheveux blancs qui promet du sang et des larmes. La gauche hurle à l’austérité, la droite, à la confiscation fiscale et au « retraités bashing ». Un grand classique. D’ailleurs, c’est toujours mieux quand ce sont les autres qui se serrent la ceinture. Reste que l’argent paraît soudain si peu magique… Et voilà même qu’un ministre allemand nous juge peu sérieux dans cette affaire, comme si nous avions basculé dans la case des mauvais élèves, même si une faillite à la grecque ne nous pend pas non plus au nez. L’Union européenne nous a à l’œil d’ailleurs, Fitch aussi. Et comme ce Premier ministre n’est pas au bout de ses peines, dans cette France rattrapée par son inconséquence budgétaire, d’anciens ennemis qui ont vu en lui un ennemi commun sont donc, selon l’adage, devenus amis et… flinguent de concert. Darmanin et Attal ont tout plein d’idées pour redresser la France et savonner la planche au Savoyard et à son budget de l’impossible. Au bout du compte, mis en joue de toutes parts, Michel Barnier n’aura sans doute pas d’autre choix que de dégainer l’arme constitutionnelle, calibre 49.3.

l’éditorial

Florence Chédotal