Un développement longuement mûri

Naucelles avait mis les petits plats dans les grands, au propre comme au figuré. La double célébration des trente ans de son jumelage avec Ars-en-Ré et l’inauguration en grande pompe des dernières réalisations de la commune, valait bien la mise en valeur des meilleurs produits des deux terroirs d’une part et justifiait la présence aux côtés des élus municipaux et maires des communes voisines, du préfet, des parlementaires, du président de la Caba et celui du Syndicat des énergies du Cantal, d’autre part. Même Danièle Pétiniaud-Gros, maire d’Ars-en-Ré, avait fait le déplacement avec une quarantaine de ses concitoyens pour y célébrer le temps d’un week-end « trente ans de profonde affection entre les deux villages ». Mais cette matinée de dimanche célébrait surtout l’aboutissement d’un projet de développement de la commune de Naucelles « né il y a quatorze ans avec le plan local d’urbanisme. Tout y était écrit, note le maire, Christian Poulhès. 2.200 habitants à l’horizon 2020 et donner à Naucelles un vrai bourg avec des commerces rassemblés et favoriser les mobilités. Aujourd’hui, nous pouvons considérer l’objectif atteint et, avec les aménagements de Lardennes, le bourg s’étend désormais du rond-point à l’Enseigne. C’est maintenant aux Naucelloises et Naucellois de s’approprier ces réalisations… Pour que tout cela bénéficie à la prospérité de nos commerces et services, enjeu majeur du projet ».

« Un bel équilibre qui favorise la cohésion sociale, s’inscrit dans le développement durable d’une commune et qui ne tombe pas dans la facilité du village dortoir en créant un centre de vie », résumait d’ailleurs le préfet, Laurent Buchaillat. « Il met en évidence la continuité et la détermination des équipes municipales », abondait Pierre Mathonier, président de la Caba ; « respecte à la lettre les objectifs », selon Michel Teyssedou, président du Syndicat départemental des énergies du Cantal ; ou « qui coche toutes les cases », développait le sénateur Bernard Delcros. Un concert de louanges prodigué également par le député Vincent Descœur et le sénateur Stéphane Sautarel après une promenade à vélo empruntant la voie douce, depuis l’embranchement de Reilhac désormais dénommé « Chemin de Cantal », en référence au nom du cheval napoléonien issu, semble-t-il, de la ferme du Claux attenante.

Objectif atteint, quatorze ans après avoir lancé le projet

Cette liaison que le maire de Reilhac, Jean-Pierre Picard, qualifiait de « pied de nez au passé et clin d’œil pour l’avenir » faisait allusion aux dix années de vie commune entre les deux collectivités avant leur séparation en 1983. La remontée de la nouvelle avenue Henri-Mondor et toute l’attention portée à son aménagement pour « passer de la route à la rue » précédaient une pause et le coupé de ruban à Lardennes dont l’urbanisation et l’aménagement de la place méritent bien cette attention. Toujours cyclistes, les invités rejoignaient la salle culturelle pour les différentes interventions et au final donner un air de fête à cette belle matinée grâce aux spécialités cantaliennes et rétaises.

Le coût. Si Christian Poulhès évoque « l’alignement des planètes » comme marqueur de ces réalisations, le présdient du Département, Bruno Faure, préfère parler au contraire de « Jackpot » dévoilant « plus de 3 millions d’euros d’investissement pour moins de 300.000 € à la charge de la commune ». Autrement traduit par le maire de Naucelles, « un euro investit par la commune entraîne 17 € d’investissement au total, toutes sources confondues ». L’État par l’intermédiaire de la DETR (292.000 €), le Département (125.000 € + 479.000 € pour la réfection de la chaussée et le traitement phonique), la Région (90.000 €), la Caba (10.000 € + 528.000 € pour la réfection des réseaux), le Syndicat des énergies du Cantal (40.000 € + 258.000 € pour la réfection des réseaux secs et la borne de recharge), l’agence de l’eau Adour Garonne (319.200 €) ont notamment participé au financement aux côtés de la commune de Naucelles pour 220.700 €.