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Après des violences qui ont fait 26 blessés chez les forces de l'ordre, le préfet décrète un couvre-feu en Martinique

La Martinique panse ses plaies jeudi 10 ctobre après une nuit de chaos marquée par des pillages, des incendies et des violences qui ont fait 26 blessés chez les policiers et gendarmes, poussant le préfet de l'île à décréter un couvre-feu et l'interdiction des manifestations.

Un homme a par ailleurs été tué par balle dans des circonstances encore indéterminées : il a été retrouvé blessé par les gendarmes qui intervenaient contre le pillage d'un centre commercial et est décédé à l'hôpital, selon la préfecture de Martinique.

Des violences urbaines chaque nuit

La situation s'était calmée ces dernières semaines mais des incidents ont éclaté lundi entre les CRS et des militants qui menaient une action de blocage contre la vie chère au Lamentin, près de Fort-de-France. Depuis, des violences urbaines sont à nouveau recensées chaque nuit. Conséquence, le préfet de l'île, Jean-Christophe Bouvier, va décréter dès jeudi un couvre-feu de 21 heures à 5 heures et l'interdiction des rassemblements et des manifestations sur tout le territoire, a appris l'AFP d'une source préfectorale.

Pas moins de 400 véhicules ont été brûlés.

Douze gendarmes ont été blessés dans la nuit de mercredi à jeudi "dont un par balle", a indiqué à l'AFP cette source préfectorale. Une source policière fait elle état de 14 policiers de la CRS8 légèrement blessés et de six interpellations.

Pas moins de 400 véhicules ont été brûlés, selon la même source, un immense parking abritant les voitures neuves importés en Martinique étant notamment parti en fumée. Le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, a condamné dans un communiqué les violences de la nuit et appelé "à la responsabilité et à l'apaisement".

"Parce qu'on a cassé le portefeuille du peuple"

"Il exhorte les citoyens à éviter toute escalade de violence et à privilégier le dialogue", ajoute le communiqué alors qu'une cinquième table ronde contre la vie chère a débuté jeudi matin dans les locaux de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) avec les différents acteurs. 

"Cette violence, on peut la classer du côté de la légitime défense".

"Les magasins sont cassés parce qu'on a cassé le portefeuille du peuple", a déclaré Rodrigue Petitot, président du RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), mouvement en pointe de la mobilisation. "Cette violence, on peut la classer du côté de la légitime défense", a poursuivi celui qui est surnommé "Le R", affirmant que son mouvement avait "toujours insisté pour que ce soit pacifique". Depuis septembre, l'île antillaise est marquée par un mouvement contre la vie chère, thématique récurrente dans les Outre-mer, qui a dégénéré avec des violences urbaines.

Avec AFP

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