C'était quoi, cet hélicoptère bombardier d'eau qui tournait au-dessus du Causse, en sud Corrèze ?
C'est un coin apprécié des randonneurs, notamment grâce au circuits des dolmens, ces monuments funéraires datant du Néolithique, des curiosités qui parsèment ce plateau au-dessus du lac du Causse, au sud-ouest de Brive.
Dans la matinée du samedi 12 octobre 2024, un hélicoptère bombardier d'eau, reconnaissable à son réservoir, au bout d'un filin, situé sous l'appareil, a survolé ce secteur à de nombreuses reprises, sans doute au grand étonnement de tous celles et tous ceux qui pouvaient l'observer. L'appareil émettait aussi des sirènes d'alarme.
Un test grandeur nature d'un programme financé par l'EuropeAucun feu de forêt n'était signalé sur le Causse corrézien, même si celui-ci fait bien partie des zones à risques, durant l'été. Cet hélicoptère participait, non pas à un exercice, mais à un test grandeur nature.
Il était organisé par l'association Pompiers de l'urgence internationale (PUI), basée en Haute-Vienne, dans le cadre d'un programme porté par la Commission européenne.
Baptisé Silvanus, ce projet synthétise les recherches effectuées pour la prévention et la lutte contre les feux de forêts. Il regroupe 50 partenaires et chercheurs de 18 pays, dont l’Australie, l’Indonésie et le Brésil.
Le test au-dessus du Causse corrézien constituait la dernière étape avec la rédaction d'un rapport qui sera remis à la Commission européennne, pour valider de nouvelles technologies dans la lutte contre les feux d’espaces naturels.
Un logiciel capable d'anticiper l'évolution d'un feu de forêtLes soldats du feu pourraient disposer d'un logiciel capable d'anticiper l'évolution d'un feu de forêt, en tenant compte de différents paramètres (vitesse du vent, température extérieure, taux d'humidité des sols, type de végétation...). Son utilisation est alimentée par des images captées en temps réel depuis des caméras au sol, mais surtour par des drônes.
Depuis son PC, un responsable des pompiers bénéficierait d'une aide à la décision pour prioriser les interventions et bien sûr, faire en sorte que le sinistre soit "fixé", "maîtrisé", "circonscrit", "noyé" et "éteint", au plus vite.
Outre un hélicoptère bombardier d'eau, des véhicules des sapeurs-pompiers de la Corrèze ont participé au test, ainsi qu'un groupe de randonneurs. Dans le scénario retenu, ce sont eux qui ont donné l'alerte, en utilisant les réseaux sociaux.