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A la découverte des métiers du bâtiment sur le chantier de la nouvelle école de Saint-Fiel

Le brouhaha et l’agitation de ce jeudi 10 octobre sur le chantier de la nouvelle école de Saint-Fiel font doucement écho à ceux qu’elle connaîtra après les vacances de Noël. Et pour cause, près de 600 élèves creusois se sont croisés dans les couloirs l’établissement encore en travaux, pour découvrir les métiers du bâtiment.C’est à l’occasion des “Coulisses du bâtiment” organisés chaque année par la FFB23, que l’école a pu être le terrain de rencontres entre professionnels et élèves.

Comme un petit village pour les écoliers

C’est à l’entrée du bourg que la nouvelle école s’est implantée dans un écrin de verdure. François Barnaud, le maire, prône une « politique de l’enfance » au sein de son village, qui possède déjà un pôle enfance. La commune a ainsi investi un peu plus de deux millions d’euros pour que cette école voit le jour.L’école de Saint-Fiel est aujourd’hui éclatée dans tout le village, car les locaux sont devenus trop petits pour accueillir tout le monde. Cette école permettra donc de réunir les 140 élèves de la commune dans un même établissement. Même si

« On n’aura moins de souvenirs dans celle-ci que l’autre »

« On a hâte d’aller dans la nouvelle école », continue Liam, son camarade.François Barnaud explique aussi : « Pour certains enfants, c’est déjà une contrainte d’aller à l’école et si en plus les bâtiments ne donnent pas envie, ce n’est pas bon. Il faut que les élèves arrivent avec la banane ». Pascale Jamet, directrice de l’école de Saint-Fiel, est bien d’accord car dans cette nouvelle école « il ne faudra plus passer par les toilettes pour aller en classe » s’amuse-t-elle.

Cette école, le maire de Saint-Fiel l’a pensée et imaginée aux côtés de Charlotte Dumas, architecte. Conçue comme « la métaphore d’un village. Les classes se retrouveront dans des “maisons” et elles seront distribuées par une sorte de rue principale », décrit la professionnelle. Et surtout, la cour de l’école aura une vue imprenable sur le puy des Trois cornes.

Ce projet s’inscrit dans une démarche environnementale dans le sens où « il répond au paysage, au patrimoine de Saint-Fiel et à l’actualité écologique, le développement durable, les matériaux biosourcés, les solutions passives pour réduire la consommation d’énergie », cite Charlotte Dumas. Les élèves intégreront normalement la nouvelle école à la rentrée de janvier.

Une visite de chantier grâce à la FFB23

Le choix de cette école s’est fait car, « c’est symbolique pour tous les jeunes, ça leur parle » explique Céline Galan, secrétaire générale de la FFB23. Autour d’une quinzaine d’ateliers animés par soixante-dix entreprises bénévoles et le LMB de Felletin, les élèves creusois ont pu découvrir des métiers, comme peintre, plombier ou encore carreleur.

« On se rappelle, quand on était petit, avec nos grands-parents quand il faisait de petits travaux de l’odeur, des gestes, c’est une empreinte sensorielle qui reste »

Et comme une sorte de Madeleine de Proust, ces journées feront sûrement remonter des souvenirs ou en créeront de nouveaux pour tous ces élèves présents sur cette journée. « On plante une graine et on attend de voir ce que ça donne », philosophe la secrétaire générale

Organisées par la FFB23, ces “Coulisses du bâtiment” ont pu permettre aux enfants de découvrir un chantier en mouvement et les métiers du bâtiment grâce à des ateliers animés par des professionnels du secteur.

Car le but de la visite était aussi là. Faire découvrir les métiers du bâtiment aux jeunes, en plus de rendre le chantier de la nouvelle école accessible. Ce jour était donc l’occasion de s’essayer à des métiers inconnus grâce à la FFB23 et aux entreprises présentes sur le site.Autour d’une quinzaine d’ateliers animés par soixante-dix entreprises bénévoles et le LMB de Felletin, les 600 élèves creusois ont pu découvrir des métiers, comme peintre, plombier ou encore carreleur.Parmi les professionnels, Jacques Gouzou, enseignant en génie civil au LMB de Felletin et présentant la licence BIM (Building Informational Model). Il présente des casques immersifs qui montent un modèle numérique du bâtiment. 

« Là, on n’a pas besoin d’être technicien pour comprendre les plans. On rentre dedans, on est vraiment immergé. N’importe qui comprend. »

Une immersion totale dans un chantier fini, comme si vous y mettiez vraiment un pied, est possible avec ces casques. Chose inconcevable il y a quelques années : les nouvelles technologies seraient donc le futur des métiers du bâtiment.

Philippe Parnoix, président de la FFB23 le confirme : « Ça évolue sans arrêt. C’est pour ça que je dis qu’on est toujours apprenti, parce qu’on évolue avec les matériaux, on évolue avec les nouvelles techniques. ». Et même s’il faut toujours mettre la main à la pâte dans certains métiers, celle-ci est de plus en plus facilitée.

« Ce sont des métiers qui sont sans cesse en évolution, « on n’exercera pas le même métier à 20 ans qu’à 40 ans »

 Et « les métiers se féminisent », tient à le rappeler Céline Galan, secrétaire générale de la FFB23.Ces journées permettent à la FFB23 de faire connaître ces métiers, souvent boudés. « On essaie de prendre les jeunes à la source, en les initiant à nos métiers et en les motivant à venir vers eux », confie Philippe Parnoix.Pour les représentants de la FBB23, il est nécessaire de faire connaître la filière, car elle est toujours en recherche de main-d’œuvre.

 

Marie Le Maux

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