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Mort suspecte d'une femme en Corrèze : le scénario criminel se dessine

Dans ce quartier pavillonnaire de Saint-Pantaléon-de-Larche (Corrèze), la rubalise jaune entourant cette maison en parpaings apparents, témoigne encore, ce lundi 14 octobre au matin, du crime présumé qui s'y est déroulé deux jours plus tôt, et qui a coûté la vie de Seval Ozturk, connue sous le nom de Tugba. Elle avait 39 ans.

Samedi 12 octobre, un fort dispositif s'est déplacé dans cette maison de plain-pied, situé dans le secteur des Picadis. "C'est quand on a vu l'ambulance des pompiers repartir à vide que l'on a compris que c'était grave. Le mari, on ne le voyait pas plus que cela. Il était discret", nous explique un voisin. "Il a lui-même construit sa maison. Ils ont emménagé ici, il y a trois ou quatre ans ", ajoute une voisine. 

Une dispute dans le courant de la semaine

Selon plusieurs sources concordantes, les difficultés au sein de cette famille, composée d'un couple et de trois enfants (dont un majeur), étaient connues. Peu de temps après leur emménagement dans la maison, Seval Ozturk avait décidé de quitter le domicile conjugal pour rejoindre la Turquie, avec ses deux jeunes enfants.

Elle se serait également renseignée pour entamer une procédure de divorce, sans pour autant aller au bout de la démarche. "Pendant environ deux ans, on ne l'a plus revue, explique un habitant du quartier. Mais elle est revenue récemment."

 

Dans ce contexte, les gendarmes de la Brigade de Recherches de Brive, s'intéressent au scénario d'un possible triangle amoureux, avec une deuxième femme qu'Ahmet K. le mis en cause de 40 ans, aurait rencontrée. Quelques jours avant sa mort, la victime avait en effet été impliquée dans une vive altercation, dans cette même maison, avec cette autre femme.

L'intervention des forces de l'ordre avait été requise. "C'est un fait avéré, mais aucune infraction pénale n'avait été relevée ce jour-là", note Antoine Billebeaud, procureur par intérim du tribunal judiciaire de Brive-la-Gaillarde. Me Christophe Chastanet, avocat de la défense dans ce dossier, se veut, lui aussi, mesuré. "Parler d'un triangle amoureux, c'est un raccourci. L'enjeu du dossier n'est pas là. Ce dossier ne peut être résumé à cela. On est dans l'attente des autopsies et des expertises. Il faut être prudent", insiste l'avocat, qui rappelle que son client était inconnu des services de justice.

Aucune arme utilisée

Le soir du meurtre, selon le parquet de Brive, l’épouse victime a été découverte inconsciente dans la cuisine. Son décès a été déclaré par les médecins du Samu à 16 h 12. « Elle est décédée de divers coups qui lui ont été portés. L’utilisation d’une arme a été écartée. C’est l’auteur présumé des faits qui a appelé les gendarmes, vers 15 heures », explique le procureur.

En garde à vue, Ahmet K., le mari mis en cause, a reconnu être l'auteur des coups portés à son épouse. "Néanmoins, il n'explique pas comment il a pu perdre son calme. Il n'explique pas son accès de violence", souligne le procureur.  

Ce lundi 14 octobre, le mis en cause, présenté devant le pôle criminel de l'instruction, à Limoges,a été mis en examen du chef de "meurtre par conjoint". Il doit ensuite être présenté devant le juge des libertés et de la détention (JLD) qui devra statuer sur son éventuel placement en détention provisoire.

Pierre Vignaud

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