Un homme de 25 ans condamné pour avoir séquestré sa compagne dans leur appartement de Montluçon
Un Bosniaque de 25 ans était jugé, ce lundi 14 octobre, par le tribunal correctionnel de Montluçon. Une audience sous forme de renvoi de comparution immédiate pour des violences sur sa compagne et le fils de celle-ci.
Il lui était également reproché d’avoir séquestré la jeune femme ainsi que plusieurs délits routiers : il roulait avec un véhicule sans assurance, sans contrôle technique et avec un permis bosniaque non-valide en France, des infractions qu’il reconnaît.
Des violences contestéesÀ l’audience, deux versions s’opposent. Celle de la partie civile et celle du prévenu. Devant le tribunal, la jeune femme assure que son fils d’un peu moins de deux ans et elle auraient été victimes de violences de la part de son ancien conjoint. Elle aurait également été séquestrée à plusieurs reprises, entre avril et août, dans leur logement de Montluçon.
Lui assure que les blessures constatées sur l’enfant en avril – notamment un œil tuméfié - seraient le résultat d’un « accident ». « Je n’ai jamais touché à cet enfant, ni à elle », jure-t-il.
Il reconnaît cependant avoir enfermé sa compagne, quelques heures, dans leur appartement. « J’étais obligé de le faire. Elle faisait n’importe quoi. » Sous-entendant que sa compagne se livrait à la prostitution, avant d’enchaîner les propos dégradants à son encontre par la voix de la traductrice présente.
« Il entend faire d’elle sa chose »Le procureur de la République revient sur le contexte : celui d’une « très jeune femme de 20 ans isolée sur le territoire ». Son mari ayant été incarcéré – et renvoyé en Bosnie pour purger sa peine -, elle se retrouve seule avec leur enfant dans un pays qu’elle ne connaît pas et dont elle ne maîtrise pas la langue.
« Il y a alors cet homme, qui se présente comme un ami de son mari, qui va l’accueillir. Elle n’a que lui. »
Laura Morel