La ministre de l'Éducation nationale en visite en Creuse pour prendre le pouls des groupes de besoins
Accueillie en musique par les élèves de l’Orchestre à l’école sur un air d’Abba, la ministre de l’Éducation nationale a pu ensuite échanger avec des enseignants du collège Jamot à Aubusson autour des fameux groupes de besoins, mis en place depuis cette rentrée.
C’était d’ailleurs le but de cette visite ministérielle entamée dans le Limousin ce jeudi puisque, de Brive à Aubusson – et comme à Limoges demain vendredi – Anne Genetet est venue voir « comment sont déployés les groupes de besoins en zone rurale. J’ai besoin d’un suivi sur l’année », a-t-elle déclaré à la presse lors d’un micro-tendu à l’issue de cet échange (*). Que lui ont dit ces enseignants de Jamot ? D’abord qu’ici, les groupes de besoins ne seront mis en place qu’à la rentrée de Toussaint puisque, comme l’a rapporté cette professeure de mathématiques, « on a mis à profit les dix semaines de classe entière auxquelles on a droit dans l’année pour cerner les besoins de nos élèves. On était un peu gênés par le concept de “groupes de niveau” et on a préféré fonctionner comme ça. Pour cerner d’autres besoins comme la méthode de travail par exemple : certains préfèrent travailler seuls, d’autres ont besoin d’être aidés ou encore accompagnés par un enseignant ».Des enseignants qui ont senti « de l’écoute » de la part de la ministre. Leurs collègues, qui avaient prévu de lui remettre une liste de doléances (dotation globale horaire, réforme du lycée, suppressions de postes annoncées…) auront-ils eu la même oreille attentive ? Interrogée par la presse quant à la suppression de 4.000 postes d’enseignants prévue dans le projet de loi de finances 2025 et à ses répercussions sur nos territoires, la ministre de l’Éducation nationale a juste répondu que « la carte scolaire [n’était] pas définie à Paris. Et laissons le débat parlementaire se faire ».
(*) La presse n’a pas pu assister à cet échange.