A Saint-Genès, il y avait un prieuré
Second temps de la dernière visite guidée du patrimoine en Combraille de la saison, sur le thème « Y a rien à voir », débutée à Saint-Germain, les voyageurs curieux se sont rendus à Saint-Genès, lieu-dit de Saint-Hilaire.
Avant la Révolution, cette commune était divisée en deux paroisses : Saint-Genès autour du prieuré et Le Montel Saint-Hilaire (bourg actuel du chef-lieu de la commune). Il a sans doute été érigé entre la fin du XI e siècle et le début du XII e ; la première mention écrite sur cet édifice remonte à 1184.
Ici logeaient des bénédictines issues des « bonnes familles des Combrailles. « Il comptera, au plus haut, 25 religieuses pour remonter à 6 moniales et 4 sœurs converses en 1789. A la Révolution, l’église est décrite en bon état, avec un appartement pour les visiteurs au-dessus du chœur. Les bâtiments conventuels abritent cuisine, cave, salle à manger, dortoir des moniales, la chambre et le salon de l’abbesse. »
En 1792, les seigneurs locaux et notables rachètent l’ensemble des bâtiments conventuels et les domaines agricoles, richement pourvus. Peu à peu, l’église et les bâtiments ne sont plus entretenus et les matériaux pillés. En 1822, « une énorme querelle au sujet des pierres intervient entre la commune de Puy-Saint-Gulmier qui s’en servirait bien pour rénover son église et celle du Montel de Saint-Hilaire pour agrandir la sienne. Elles seront réparties pour un tiers pour le Puy et deux-tiers pour celle de Saint-Hilaire ».
Dans celle-ci, les visiteurs ont pu remarquer les nombreuses reprises et mosaïques de granits et laves qui remettent à niveau un édifice décrit en 1783 ainsi : « ancien, couvert à tuile, voûté ; le pignon ouest supporte un clocher fendu ; la tribune vermoulue menace de s’effondrer ».
Seul le repavage de l’église, grâce aux matériaux de l’église de Saint-Genès, après arbitrage de 1828, est cité dans les archives. Les habitants ont réalisé eux-mêmes les travaux.