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Quand l'auteur de violences conjugales se dit victime : huit mois de prison à purger pour le Bourbonnais

À la barre du tribunal correctionnel de Montluçon, lundi 21 octobre, en comparution immédiate, l’homme de 34 ans débite le discours associé aux violences faites aux femmes. Celui dont usent les auteurs de violences pour inverser les rôles et endosser le costume de la victime.

Son ex-compagne, avec qui la relation avait débuté en janvier 2023, est « quelqu’un de sanguin. Elle vient toujours à l’affrontement. J’ai essayé de la plaquer, car elle était complètement hystérique ». Il parle longuement de « sa jalousie » et de « son impulsivité » qui seraient à l’origine de tous les maux du couple.

Huit points de suture à l'arcade gauche

Alors oui, le 8 septembre dernier, à Montluçon, au petit matin, il reconnaît avoir « explosé » le portable de la victime en le jetant trois fois au sol, puis l’avoir jeté derrière lui. L’appareil termine sur l’arcade gauche de son ex. Un accident donc, qui a valu à celle-ci huit points de suture.

Pour son avocate, ces conséquences n’ont pas été voulues et elle demande la requalification des violences conjugales en violences involontaires. Un point de vue que ne partage pas le parquet, pour qui le prévenu est dans le « déni complet ».

Interdit de débits de boissons

Le tribunal ne fait pas droit à la demande de requalification et condamne l’intéressé à dix mois de prison, dont six mois avec sursis probatoire de deux ans. Il révoque également un précédent sursis à hauteur de quatre mois.

Il lui reste donc huit mois à purger, en détention à domicile pour lui permettre de conserver son CDI. Parmi les obligations à respecter, figurent l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et de paraître à son domicile ou son travail, et de fréquenter les débits de boissons.

La victime ne demande pas d'indemnisations

Le jour des faits, à environ 6 heures du matin, un couple de voisins note en effet une haleine qui empeste l’alcool chez le prévenu. Alors que celui-ci affirme n’avoir bu que deux bières durant la soirée. C’est son retour tardif au domicile qui aurait déclenché la dispute. « Alors qu’elle était au courant que j’avais eu un contretemps », commente l’homme.

On n’entendra pas la victime, qui s’est portée partie civile mais sans demander d’indemnisations. Une ITT (Incapacité totale de travail) de trois jours lui avait été prescrite.

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