Plan communal de sauvegarde, Michel Barnier ému à Issoire, bilan de Cervolix : que retenir du dernier conseil municipal ?
Issoire est une ville pas tout à fait comme les autres… "Pour deux raisons, justifiait Bertrand Barraud, son maire, mardi 22 octobre, en conseil municipal. D’abord pour une raison géographique : elle est traversée par deux cours d’eau, qui peuvent vite monter, la Couze et l’Allier. Et puis pour sa particularité liée à l’industrie : on a plusieurs sites sur le territoire."
Risques naturels et risques technologiques, donc, qui nécessitent d’établir un document opérationnel qui viendrait définir l’organisation et la mise en œuvre, en temps réel, des moyens humains et matériels pour assurer l’alerte et la protection de la population si un danger survenait.Un préambule qui permettait à Bertrand Barraud de passer la main et la parole à Sandra Peteilh, chargée de dévoiler aux élus la mise à jour de ce document : le plan communal de sauvegarde (PCS) pour la ville d’Issoire.
Pour agir en temps réelObligation légale, ce plan a été créé par la Ville d’Issoire en 2004. Outre l’alerte à la population, il permet, au-delà d’un simple document écrit – contenant noms et coordonnées auxquels seules les personnes mobilisées ont accès –, de formaliser une organisation de crise adaptée aux moyens communaux. Différentes cellules (opérationnelle, logistique, hébergement, accompagnement…) sont créées pour rendre efficientes les actions le moment venu.Plan d'eau du Mas : des dégâts suite aux inondations de novembre 2019. Photo Marion ChavotEn vingt ans, deux situations ont nécessité qu’Issoire déclenche, de manière partielle, son PCS : en novembre 2019, avec le déclenchement d’une cellule en raison d’une crue de l’Allier ; "on avait ouvert le gymnase du Pré Rond et mobilisé les cellules hébergements et accompagnement. Et plus récemment, en août dernier, suite à l’incendie d’un immeuble. Cellules hébergement et logistiques avaient été mobilisées", rappelait Sandra Peteilh.
Concernant le risque d’inondations à Issoire,
la petite zone qui nous préoccupe est celle du plan d’eau du Mas. Après plusieurs années sans problème, nous en avons eu deux cette année : au printemps et cet automne
recontextualisait le maire.
Un document grand public existeLa population, elle, est informée des réflexes et gestes à avoir grâce au Document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM), un fascicule à retrouver dans les établissements publics ou sur le site web de la ville d’Issoire et téléchargeable ici.L’utilité manifeste du PCS, saluée par l’ensemble des élus, a toutefois soulevé une interrogation chez Philippe Laville (La Gauche en A.C.T.E.S) :
"Sur l’organigramme de la cellule de crise, on ne retrouve que des élus de la majorité municipale. Comment se fait-il que ça ne soit pas ouvert aux autres élus ? Nous avons le droit de participer, aussi, à la protection de nos concitoyens…"
a-t-il fait apparaître, rejoint quelques minutes plus tard par Mohamed Rkina (Issoire Autrement, opposition). Une requête entendue par Sandra Peteilh, représentant la majorité : "Oui, on peut intégrer d’autres personnes aux cellules".
L’importance, aussi, des micro-exercicesAu-delà de ce document communal qui concerne des situations de crise, qui confinent à l’exceptionnel, Bertrand Barraud, lui, a souhaité souligner l’importance des bons réflexes à avoir dans des situations plus courantes, dans la vie de tous les jours.
"Les micro-exercices sont aussi très importants. Je pense notamment à l’incendie survenu en avril à la crèche. Son personnel a eu les bons réflexes, permettant d’agir tout de suite afin de mettre en sécurité les enfants."
Et de poursuivre : "N’oublions pas les situations du quotidien où il faut être entraîné, car c’est là où, malheureusement, les risques sont les plus forts. Car un incendie dans un bâtiment ça arrive. Hélas."
Les autres sujets abordés lors du conseil
PrésentationJuste avant que ne débute la réunion du conseil municipal, ce mardi, Bertrand Barraud a fait une présentation des travaux de l’hôpital d’Issoire, qui ont déjà commencé. Une opération estimée à 50 millions d’euros.
AgendaParmi le rappel des événements à venir, en ce dernier trimestre de l’année, plusieurs rendez-vous festifs, sportifs, et/ou culturels. En fin d’année, la Ville renouera avec une tradition quelque peu tombée en désuétude : la réception des nouveaux arrivants. Une façon de souhaiter la bienvenue aux néo-Issoiriens. La soirée des bénévoles et des jeunes talents aura lieu, elle, le jeudi 5 décembre à 18 h 30. Enfin, l’inauguration de l’esplanade des Armées-Jacques-Chirac sera organisée le mardi 19 novembre, à 11 heures, en présence d’un général de l’Armée. Claude Chirac a été invitée ainsi que Jean-Louis Debré. Ce dernier a d’ores et déjà fait savoir qu’il ne serait pas présent, retenu par une représentation de son spectacle.
Visite ministérielleMichel Barnier, le Premier ministre était de passage à Constellium à Issoire. Photo Thierry Nicolas"Au début du mois, on a eu la chance d’avoir la visite du Premier ministre à Issoire. Ce n’est pas anodin qu’il ait choisi comme première visite économique et industrielle un site issoirien. Ça prouve le savoir-faire qui existe sur notre territoire, en matière notamment d’aéronautique. Je peux vous dire qu’une chose l’a beaucoup marqué : les ouvriers de Constellium qui, réunis à sa sortie, l’ont applaudi, spontanément. Touché, il en a reparlé plusieurs fois depuis. C’est un bon VRP pour la ville d’Issoire, qu’il évoque souvent par rapport à son côté industriel et dynamique."
Cervolix a décollé
Belle affluence pour Cervolix, cette année, les 5 et 6 octobre. Belle satisfaction pour cette édition 2024. Les organisateurs évoquent 35.000 visiteurs, particulièrement grâce à une météo assez favorable. "Sans compter tous ceux qui voient une partie de la manifestation depuis leur balcon ou leur jardin…", a souligné le maire.
Marie-Edwige Hebrard