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Casinos en ligne : le gouvernement renonce à légiférer dans l'immédiat

"Il était question que le gouvernement dépose un amendement. Ce n'est plus le cas. Je crois qu'il nous faut d'abord travailler entre nous", a indiqué, ce dimanche, Laurent Saint-Martin, ministre du Budget. 

L'amendement déposé samedi dernier par le gouvernement prévoyait d'autoriser par ordonnance les casinos en ligne en France, seul pays de l'Union européenne avec Chypre où ce moyen de jouer est interdit, tout en fixant son niveau de taxation.

"Je suis très vigilant sur ce sujet-là. Il ne faut pas faire d'erreurs. Il ne faut pas que cela pénalise un certain nombre d'acteurs, notamment les casinos physiques", a estimé le ministre.

 

— Haziza Frédéric (@frhaz) October 27, 2024

 

"Je crois qu'il nous faut de la concertation. Il faut se mettre autour de la table avec les ministres concernés pour regarder", a-t-il poursuivi.

Je ne veux pas qu'il y ait un dépôt d'amendement gouvernemental à date, tant qu'il n'y a pas une concertation large et avec les ministres concernés. 

La possibilité d'une légalisation des casinos en ligne, réclamée par les opérateurs de jeux en ligne de longue date, avait fait fortement réagir les casinos physiques, qui avaient alerté sur les "conséquences catastrophiques" sur l'emploi et leur activité.

Plus d'une centaine de maires avaient également signé une tribune pour demander au gouvernement de faire machine arrière, estimant qu'une ouverture des casinos en ligne "entraînera la disparition d'un tiers des casinos français" "menaçant 15.000 emplois la première année, et une baisse de 25% de l'activité des casinos restants".

L'année prochaine ? "On verra"

La Fédération Addiction avait aussi tiré la sonnette d'alarme, les casinos en ligne étant considérés comme l'un des jeux les plus addictifs.

Interrogé sur le report à l'année prochaine de cette mesure, le ministre a répondu : "on verra".

"Si c'est légalisé, encadré, c'est pour mettre de la fiscalité dessus, pour contrôler et pour essayer (...) de veiller à des phénomènes addictifs. Mais attention, il y a une industrie derrière, il y a des emplois, il y a des villes qui vivent de ça", a-t-il détaillé.

L'organisation représentant les casinos, Casinos de France, a salué cette décision dans un communiqué dimanche.

"Nous sommes soulagés que le gouvernement ait entendu nos préoccupations", a indiqué Grégory Rabuel, président de Casinos de France, ajoutant qu'ils resteraient "attentifs à ce que l'engagement pris par le ministre du Budget soit respecté : toute future évolution législative ou réglementaire éventuelle devra s'inscrire dans un cadre de concertation et de dialogue constructif".

Avec AFP

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