Clermont Foot : l'éviction de Sébastien Bichard, la situation "d'un club en danger"... les sentiments de Damien Da Silva
« Il y a eu un blanc, de la perplexité. » C’est en ces mots qu’Emmanuel Gas est revenu sur l’annonce faite aux joueurs, ce lundi matin, de l’éviction de Sébastien Bichard. Une stupéfaction confirmée un peu plus tard par Damien Da Silva, lors de la traditionnelle, mais pour le coup extraordinaire, conférence de presse de veille de rencontre de Ligue 2.
« Ça a été une surprise pour nous, forcément », a reconnu le défenseur qui, à 36 ans, a déjà connu pareille situation à plusieurs reprises dans sa carrière. Même l’approche d’une rencontre, comme là. À Rennes, le 3 décembre 2018, quand Julien Stephan avait succédé à Sabri Lamouchi 48 heures avant un déplacement à Lyon... remporté 2-0.
« J’essaie de partager aujourd’hui, de par mon expérience, avec les jeunes qui n’ont jamais vécu ce genre de situations. Elles ne sont jamais faciles, surtout la veille d’un match. J’essaie de les mobiliser pour demain (ce mardi soir, à 20 h 30). Ce sont des choses qui arrivent dans le football, dans le sport de haut niveau. Nous, joueurs, nous devons rester acteurs sur le terrain et concentrés. »
Trois jours après avoir pointé, à chaud suite à la débâcle contre Martigues (0-1), les « nombreuses faiblesses » de l’équipe, Damien Da Silva a tout de même convenu que cette décision était à ses yeux une « demi-surprise, par rapport aux résultats. Aujourd’hui, ils ne sont pas satisfaisants ». « Le club est en danger », ira-t-il jusqu’à annoncer. « On n’est pas bon, il faut dire les choses, et on doit avoir un électrochoc par les résultats et en se disant “attention, on est à un point des derniers”. »
Gagner en régularité comme en efficacitéQuestionné sur ce qui ne fonctionne pas sportivement à l’heure actuelle, l’ancien Lyonnais n’a rien éludé. « Plusieurs choses. Dans le jeu, on n’est pas consistant, pas régulier, on peut faire une très bonne mi-temps et une autre désastreuse. L’efficacité aussi, ce qui change beaucoup de choses en Ligue 2 parce que le niveau est homogène. » Pour autant, ce ressenti, qu’il a pu partager avec ses dirigeants du fait de son vécu, n’a pas signé la fin du mandat de Sébastien Bichard. « Cela n’a jamais été une demande des joueurs. C’est la décision d’un club. Nous, on n’a pas ce rôle-là. »
"Manolo" Gas, Damien Da Silva l’a côtoyé lors de son premier séjour auvergnat, en 2013-2014. « Il connaît bien la maison. Il est sage dans sa personnalité. On va l’écouter. Et l’accompagner, aussi, dans cette situation nouvelle pour lui », a-t-il souligné.
Et sur le terrain ? « La solution n’est pas de laisser le ballon à l’adversaire et d’attendre. Le Clermont Foot veut avoir le ballon, la possession. C’est l’identité du club, ce qu’il prône dès le centre de formation. On veut rester dans ce schéma-là. »
Texte : Sébastien DevaurVidéo : Grégory Gomez