Alcool, sanctions, contrôles... les choses à retenir des nouvelles règles de vie au sein du XV de France
« Il y aura un avant et un après Mendoza. » Fabien Galthié l'a bien avoué ce mardi à Marcoussis, la précédente tournée en Argentine aura laissé des stigmates. Et pour ne pas revivre un tel cauchemar, il fallait bien prendre le taureau par les cornes.
Ce mardi, un peu avant midi, est tombé dans les boîtes mail des journalistes un document PDF dans lequel les futures règles de vie au sein du XV de France ont été clairement notifiées via un plan de performance renforcé comportant vingt actions concrètes : « interdire au sein des équipes nationales la consommation d'alcool dans certaines circonstances », « les personnes extérieures à la délégation officielle ou aux familles ne peuvent être reçues dans le site d'hébergement », « formaliser une charte d'engagement pour l'ensemble des membres des équipes de France, à signer a minima une fois par saison »... Autant d'exemples montrant que les choses ont été bien ciblées.
Avant leur arrivée à Marcoussis, ce lundi et ce mardi, les joueurs de l'équipe de France ont eu à disposition cette fameuse charte. Ils l'ont tous signée sans rechigner. Mais ils n'avaient pas le choix s'ils voulaient porter le maillot tricolore lors des tests d'automne.
« À partir du moment où un joueur ou une joueuse enfile le maillot de l'équipe de France, il doit signer cet engagement, clarifie Jean-Marc Lhermet, vice-président de la Fédération Française en charge du haut niveau. Nous avons eu un échange avec les joueurs pour essayer de cadrer les choses. Tout a été plutôt bien accepté. Ce plan n'est pas tombé du ciel, il a été établi avec les joueurs, mais pas que. Cela a été fait via des échanges avec eux, avec des anciens joueurs, des anciens entraîneurs... »
En d'autres termes, les joueurs et les membres du staff n'auront pas le droit de consommer de l'alcool sur les lieux de performance, à savoir le Centre Technique National de Marcoussis. Terminé également les images des internationaux partageant une bière d'après match dans les vestiaires après une rencontre.
Des sanctions et des contrôles éventuelsEt si coup de canif au contrat il y a, les sanctions seront immédiates : « les sanctions feront l'objet d'une évaluation par les staffs. Elles seront proportionnées aux éventuelles fautes qui pourraient être commises », a expliqué Jean-Marc Lhermet. Cela peut aller de la sanction financière à l'exclusion pure et simple de l'équipe de France.
À noter également que des contrôles d'alcoolémie et de stupéfiants pourraient à l'avenir être mis en place. Mais la Fédération n'étant pas une entreprise, il faut regarder ce qu'il est possible de faire juridiquement. Un travail est actuellement mené avec les services en question pour étudier ce qui pourra être réalisé dans les prochains mois.
Oui, il y a bien un avant et un après Mendoza. Désormais, seule une conduite impeccable pourra permettre à l'équipe de France de repartir du bon pied. La vérité du terrain également. Celle qui fait visiblement piaffer d'impatience le sélectionneur Fabien Galthié.
« On a très très envie de jouer au rugby au Stade de France. C'est notre passion. On ne pense qu'à ça. Dans ces 42 joueurs, il y a un gros contingent de nouveaux éléments. Et tout le monde a envie de donner le meilleur pour ce nouveau projet. »
Les performances ne pourront cependant suivre sans une conduite irréprochable hors des terrains.
A Marcoussis, Arnaud Clergue