Toussaint : quinze ans après sa mort, la Ville de Guéret n'oublie pas son maire André Lejeune
Bienveillant, social et sociable, amoureux de la vie, pilier de la gauche… Pour qualifier le feu maire de Guéret, André Lejeune (1978-1998), l’actuelle maire, Marie-Françoise Fournier, son premier adjoint, Guillaume Viennois, et Ludovic Pingaud, adjoint en charge de la vie associative, des sports, de la culture et de l’événementiel, ne tarissent pas d’adjectifs plus élogieux les uns que les autres.
Une cinquantaine de défunts mis à l'honneurTous trois se sont réunis hier au cimetière de Guéret pour le traditionnel fleurissement des tombes des anciens maires et bienfaiteurs de la ville qui a lieu chaque année, à la veille de la Toussaint. Si une cinquantaine de défunts a été honorée, deux d’entre eux ont reçu une attention particulière. Sylvain Bonnyaud (mort en 1831) qui a légué son nom à la place guérétoise éponyme, il y a maintenant 180 ans. Et puis, André Lejeune, le dernier maire de Guéret à avoir perdu la vie. Il s’éteignait le 9 septembre 2009 des suites d’une longue maladie.
« Le jour de ses obsèques, il y avait bien la moitié de Guéret, réunie place Bonnyaud, pour honorer sa mémoire. On a chanté le Temps des cerises, c’était un très bel hommage. »
Quel autre symbole aurait pu mieux convenir à l’enterrement d’un fervent représentant du socialisme que cette chanson d’amour devenue hymne de la Commune de Paris ?
36 années de politiqueConseiller général de la Creuse, maire de Guéret, député, sénateur. André Lejeune a consacré 36 ans de sa vie à la politique. « Défenseur des valeurs de gauche, il militait pour démocratiser la culture et le sport », rappelle Guillaume Viennois, dont le père était un opposant élu à la mairie du temps de « Dédé ». « On lui doit notamment l’étang des Courtilles, seul point d’eau de la ville plébiscité à l’époque par les habitants. »
Il y a 180 ans, Guéret honorait son bienfaiteur Sylvain Bonnyaud
Cela fait quinze ans désormais que « cette grande figure politique » n’est plus. Mais son empreinte reste encore vive dans la mémoire des élus. Les yeux fermés, Marie-Françoise Fournier ranime le souvenir d’un « grand bonhomme souriant, toujours avec son cigare et sa veste en velours ». Un éternel épicurien, amoureux de la vie, des gens et de la politique.
Camille Moreau