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Comment cette petite commune de Creuse met tout en œuvre pour la reproduction des truites sauvages

Samedi dernier, l’AAPP de la Truite Bonnachonne a créé une nouvelle frayère sur le ruisseau de l’Aiguille, au pont de La Sagne, afin de favoriser la reproduction des truites sauvages.L’endroit n’a pas été choisi au hasard puisqu’il fait partie de ceux dans lesquels il y a toujours de l’eau l’été, et il réunit les caractéristiques de reproduction de la truite : un trou d’eau calme entre deux courants, une profondeur d’environ un mètre en son centre et, surtout, un fond constitué de graviers. Les membres de l’association ont aménagé la zone en ajoutant des graviers récupérés dans un ruisseau alentour, qu’ils ont tamisés avec du sable, et ont posé deux énormes pierres devant ces graviers. Ils étaient accompagnés d’un technicien de la fédération de pêche.

La truite, une fois le courant remonté et l’épaisseur de gravillons souhaitée trouvée, nettoie le fond avec sa queue avant de pondre dans les graviers. Mais il faut que l’eau puisse passer à travers afin d’oxygéner correctement les œufs. Ainsi, plus l’état de l’eau est sale, moins l’apport en oxygène sera important et plus des agglomérats se formeront autour des œufs. De même, si le courant est trop important, les graviers seront déplacés, voire chassés, et les truites ne viendront plus y pondre.

« Montrer aux gens que ça marche »

C’est l’une des grandes missions de l’association, nettoyer les zones de fraie. Au grand regret des membres de l’association et de Richard Commergnat, son président, l’eau était brouillée et le fond invisible, suite aux fortes pluies de la veille. Il a expliqué que cette action n’était qu’une goutte d’eau et qu’il faudrait « remonter le cours du ruisseau afin de répertorier les zones de fraie et y ratisser le fond pour les nettoyer ». Le problème est qu’il faudrait trouver et contacter les propriétaires de chacune des parcelles afin d’obtenir leur accord.Le président de la Truite Bonnachonne y croit et poursuit :

J’aimerais que l’eau s’éclaircisse pour faire des photos et montrer aux gens que ça marche et qu’on a réussi à faire quelque chose.

L’homme déplore la diminution constante du nombre de truites au fil des années et, au sein de l’association, agit pour « aider autant que possible les truites qu’il reste à se reproduire dans les meilleures conditions ». En bon instituteur qu’il est, Richard Commergnat souhaite qu’une zone de fraie soit aménagée dans un ruisseau proche de Bonnat « pour emmener les scolaires ». Ainsi, si les générations futures s’intéressent et prennent conscience de la fragilité de notre écosystème, tout n’est peut-être pas perdu. 

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