Biolog-ID repense la gestion des produits thérapeutiques sensibles
Créée il y a plus de dix ans par Jean-Claude Mongrenier, Biolog-ID est devenue une spécialiste mondiale dans la traçabilité des produits de santé sensibles grâce à l'utilisation des technologies RFID (Radio Frequency Identification). Cette scale-up française développe des solutions innovantes pour assurer la gestion sécurisée des poches de sang, des dérivés plasmatiques et des chimiothérapies. Avec une présence internationale grandissante, Biolog-ID est aujourd'hui en pleine phase d'accélération commerciale.
Des solutions intelligentes pour l'industrie de la santéBiolog-ID a vu le jour avec une idée simple, mais révolutionnaire : suivre le parcours des produits sanguins en temps réel pour en garantir leur sécurité et leur traçabilité. Comme l'explique Rémi Corlin, actuel président de Biolog-ID, la scale-up propose des solutions qui reposent sur trois éléments : des puces et lecteurs RFID et des logiciels permettant de récupérer et traiter les données. " Notre coeur de métier est l'intégration de ces trois éléments pour offrir une solution qui rationalise la gestion des produits sensibles comme le sang ou les plaquettes ", indique Rémi Corlin. Sa technologie permet en effet d'optimiser la chaine logistique de produits qui ont des durées de vie courtes, et donc de réduire drastiquement les pertes tout en assurant la bonne transfusion aux patients. " Notre siège est en Normandie, à Bernay. C'est là qu'est notre savoir-faire, le coeur de notre métier, avec nos experts en matière de technologie RFID, ajoute Rémi Corlin. Le choix est historique, c'est la région d'origine du fondateur. "
La nécessité d'un développement rapide à l'internationalLe site de Bernay est donc le coeur de l'activité de développement, où les ingénieurs de l'entreprise travaillent sur l'intégration des technologies RFID. Bien que la Normandie ne soit pas forcément un pôle technologique reconnu, Biolog-ID a su y développer son expertise et y voit un fort potentiel de développement local. " Ces dernières années, nous avons opéré un virage d'une culture produit vers une culture client. Le développement commercial a vraiment commencé au moment de la crise sanitaire et malgré le contexte, nous avons rencontré un fort succès ", partage Rémi Corlin.
Avec ses solutions pionnières, Biolog-ID a su rapidement convaincre les acteurs de la santé. Avec plus de 70 salariés et une présence dans 17 pays, la société s'est imposée dans le secteur des hôpitaux et des centres de transfusion. " Aujourd'hui, nous avons une centaine de clients dans le monde entier et des filiales commerciales en Inde et aux États-Unis ", précise Rémi Corlin.
Selon lui, le succès de Biolog-ID ne pouvait passer qu'à travers un succès commercial international : " Pour avoir un retour sur investissement, nous devons être capables d'adresser un marché d'une taille suffisamment importante. Or, ce marché de taille importante, on ne peut le trouver qu'à l'international. " Cependant, cette expansion à l'étranger implique des coûts élevés, tant en termes de financements que de ressources humaines.
Depuis ses débuts, Biolog-ID est soutenue par le fonds d'investissement Xeris, auprès de qui elle a levé au total près de 100 millions d'euros. " Le financement est un enjeu central, insiste Rémi Corlin. Nous évoluons dans un secteur réglementé qui nécessite des investissements importants et des cycles de développement longs." Pour maintenir son rythme de croissance et continuer à conquérir les marchés internationaux, Biolog-ID compte donc sur l'apport de capitaux externes.
Dans la santé spécifiquement, la réglementation est aussi un enjeu majeur pour les startups industrielles. Les législations restent relativement locales, notamment en matière de protection des brevets et de normes médicales. " La gestion de la propriété intellectuelle reste complexe en Europe, où il est nécessaire de maintenir les brevets dans chaque pays individuellement ", souligne Rémi Corlin, pointant du doigt une opportunité d'harmonisation des régulations européennes.
Cet article a été publié initialement sur Big Média Biolog-ID repense la gestion des produits thérapeutiques sensibles